Le pape a en effet poursuivi ses catéchèses liturgiques sur les psaumes des vêpres lors de cette audience, devant quelque 13.000 fidèles. Ce Psaume 40 est chanté par l’Eglise latine aux vêpres le vendredi de la première semaine liturgique.

La maladie et la souffrance qui en découle peuvent devenir un chemin de purification si elles sont vécues dans la foi. Dieu lui-même "prendra le malade dans ses bras" pour le consoler, expliquait en substance Jean-Paul II.

Des paroles que des observateurs à Rome n’ont pas manqué de mettre en relation avec l’expérience du pape lui-même, qui s’apprête à se rendre à Lourdes pour le 15 août, "malade parmi les malades".

Le pape évoquait ainsi le quotidien douloureux des malades décrit par le psalmiste, surtout lorsque les "méchants" viennent lui rendre visite "non pour le réconforter mais pour l’attaquer".

C’est, constatait le pape avec réalisme, l’expérience que font "beaucoup de pauvres humiliés, condamnés à être seuls, et à se sentir un poids pour leurs familles".

"Et si parfois ils reçoivent quelque parole de consolation, ils en perçoivent immédiatement le ton faux et hypocrite".

Mais, commentait Jean-Paul II, tout à coup le psaume change de ton et l’amertume de celui qui se sent trahi dans sa faiblesse même par ses amis est remplacée par l’espérance de la grande pitié qui vient de Dieu.

"La prière du Psaume 40, expliquait Jean-Paul II, ne s’éteint pas sur ce fond sombre. Le priant est certain que Dieu se fera voir à l’horizon (…), que ce sera lui qui offrira un soutien et prendra le malade dans ses bras (…), lui révélant encore une fois son amour".

"La souffrance, disait encore Jean-Paul II en reprenant un thème de "Salvifici Doloris", à la lumière de son expérience, peut cacher en elle-même "une valeur secrète et devenir un chemin de purification, de libération intérieure, d’enrichissement de l’âme. Elle invite à vaincre la superficialité, la vanité, l’égoïsme, le péché et à se confier plus intensément à Dieu, et à sa volonté de salut".

Après ses salutations dans les 5 langues habituelles (français anglais, allemand, espagnol portugais), le pape a adressé une salutation en hongrois, en lithuanien, puis à ses compatriotes en polonais, et en italien, à l’occasion de la fête nationale de la République italienne.