CITE DU VATICAN, Vendredi 26 mars 2004 (ZENIT.org) – Face au phénomène du terrorisme, qui est anti-humain et anti-chrétien, le cardinal Sodano préconise la prière et l’action en vue d’un monde meilleur, et la vertu d’espérance.
C’est en la basilique Sainte-Marie-Majeure, dont le roi d’Espagne est chanoine honoraire, et en présence des ambassadeurs d’Espagne près le Saint-Siège et l’Italie, du corps diplomatique et de membres du gouvernement italien, que le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano a présidé, ce vendredi matin, au nom du pape, une messe à l’intention des victimes des attentats du 11 mars à Madrid.
« Envisageons avec confiance l’avenir, continuons de prier et de travailler en faveur d’un monde meilleur, exhortait le cardinal Sodano. Il y a dans le monde ceux qui parlent de violence et de mort, mais avec le pape nous voulons crier au monde que l’amour est plus fort que la mort ! L’amour triomphera ! ».
Dans son homélie, le cardinal soulignait aussi « qu’à l’heure de la douleur, la communauté chrétienne se rassemble pour prier » et « pour témoigner de sa foi », « pour raviver son espérance » et « confier ces frères et sœurs, victimes de l’horrible crime de Madrid, à la miséricorde divine ».
« Une fois encore Caïn a tué Abel! Une fois encore la haine à frappé des innocents! », s’exclamait le cardinal.
Mais il rappelait que la foi dans la Résurrection « invite à se confier à « la puissance du Christ » qui peut « réveiller le coeur des hommes les plus rebelles, ouvrir les yeux des plus aveugles ».
En utilisant des noms par lesquels les Musulmans invoquent Dieu, il disait: « Nous invoquons le Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, en lui demandant de nous aider en cette épreuve et de faire comprendre aux esprits les plus endurcis la seule voie à suivre pour qui se considère fils du Père céleste ».
Face « au phénomène inhumain et anti-chrétien du terrorisme », le cardinal invitait les fidèles à réfléchir à ce qu’il appelle le « mélange explosif de la haine qui peut se cacher dans le coeur de l’homme pour éclater lorsqu’on ne s’y attend pas ».
« Il faut donc continuer à appeler les hommes de notre temps aux valeurs morales, qui seules peuvent offrir une base solide à la société. Nous devons rappeler à tous le primat de Dieu dans nos vies, lui qui nous a créés et qui nous jugera un jour », exhortait le secrétaire d’Etat de Jean-Paul II.
Il soulignait que c’est l’espérance, « qui rend forts y compris dans les épreuves les plus grandes de notre pèlerinage terrestre ».
« La Divine Providence veille en permanence sur nous », affirmait le cardinal Sodano, et « notre confiance en Dieu ne peut exclure l’engagement personnel à agir pour éloigner les maux qui affligent l’humanité ».