Ce rapport traduit, indique un communiqué de ces associations, une méconnaissance « grave » de la signification de la demande de mort par les patients, même si ceux-ci sont en fin de vie.
Le respect de l’autonomie du patient ne doit pas être un alibi à l’euthanasie, insistent ces associations en demandant: faudrait-il s’abstenir de traiter les tentatives de suicide sous prétexte qu’il s’agit de la volonté du patient ?
Les associations déplorent que l’Euthanasie n’y soit pas clairement définie:
– elle n’est pas distinguée des limitations et arrêt de traitements devenus inutiles ou refusés par le patient (qui relèvent d’une bonne pratique médicale)
– ni de certaines pratiques de soulagement des douleurs réfractaires ou des angoisses insupportables, qui peuvent éventuellement entraîner une mort non recherchée.
La notion de la « perte de la dignité » du patient y est « contestable », estiment les signataires. Les « dérives graves » déjà observées aux Pays-Bas – seul pays autorisant l’euthanasie (sous conditions) depuis plusieurs années – n’y sont pas mentionnées.
La FEAMC et la FIAMC réaffirment leur attachement:
– au refus de l’acharnement thérapeutique injustifié, et à la limitation et/ou l’arrêt des thérapeutiques actives lorsqu’il apparaît clairement que celles-ci sont devenues inutiles, préservant en cela la dignité du malade;
– à l’attitude profondément humaine des soins palliatifs, à leur développement, et à leur progrès;
– à l’accompagnement des malades en fin de vie, et à une prise en charge de la détresse profonde qui peut être exprimée par une demande de mort, vis-à-vis de laquelle l’euthanasie leur paraît un remède simpliste et inhumain.
La FEAMC et la FIAMC
– s’inquiètent des risques que pourraient faire courir aux patients – et à la confiance qu’ils témoignent à leurs médecins – une dépénalisation de l’euthanasie.
La FEAMC et la FIAMC
– approuvent les amendements au projet de résolution du rapport Marty proposés par M. McNamara, ainsi que l’exposé des motifs correspondant
– s’inquiètent des propositions restantes de ce projet de résolution, qui ne leur paraissent pas acceptables.
– maintiennent leur attachement à la Recommandation 1418 du Conseil de l’Europe de juin 1999 sur la « Protection des droits de l’homme et de la dignité des malades incurables et des mourants ».