Le Messie, roi et grand prêtre, chanté par le Ps 109

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Audience générale de Jean-Paul II au Vatican

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CITE DU VATICAN, Mercredi 26 novembre 2003 (ZENIT.org) – Le Messie, roi et grand prêtre, est chanté et annoncé par le Ps 109, sur fond de lutte entre le bien et le mal dans l’histoire des hommes, expliquait ce matin Jean-Paul II lors de l’audience générale, en la salle Paul VI du Vatican.

Le pape a en effet poursuivi sa catéchèse hebdomadaire sur les psaumes des vêpres par le commentaire de ce psaume que la liturgie latine chante aux secondes vêpres du dimanche de la première semaine liturgique.

Ce psaume se situe dans la « tonalité des psaumes imprécatoires » et il décrit, insistait Jean-Paul II, « le roi hébreu qui avance dans une sorte de campagne militaire, écrasant ses adversaires et en jugeant les Nations ».

La première partie du psaume s’adresse « à celui que le psalmiste appelle « mon seigneur », c’est-à-dire le souverain de Jérusalem », expliquait le pape qui précisait : « on faisait asseoir l’élu à la droite de l’arche d’Alliance, de façon à ce qu’il reçoive le pouvoir de gouvernement du roi suprême d’Israël, c’est-à-dire le Seigneur ».

« Cet oracle, ajoutait-il, annonce l’intronisation du descendant de David à la droite de Dieu ».

Le psaume évoque aussi, au second plan, la présence « de forces hostiles », qui cherchent à contrecarrer « le projet de Dieu, mis en œuvre par son Elu ». Elles sont finalement « neutralisées » : « les ennemis, expliquait le pape, sont représentés aux pieds du souverain, qui avance solennellement au milieu d’eux en tenant le sceptre de son autorité ».

Il s’agit d’ »une situation politique concrète », mais aussi, soulignait Jean-Paul II, « du combat éternel entre le Bien et le Mal qui se perpétue dans l’histoire, au cours de laquelle Dieu se manifeste et nous parle ».

La seconde partie du Psaume est constituée, continuait le pape, par « un oracle sacerdotal, dont le roi davidique est également le protagoniste » : « Garantie par un serment divin, la dignité royale comprend la dignité sacerdotale. La référence à Melchisédech, le roi et prêtre de Salem – l’antique Jérusalem -, est probablement une façon de justifier le sacerdoce particulier du roi, associé au sacerdoce lévitique du Temple de Sion ».

Dans le Nouveau testament, l’Epître aux Hébreux reprend l’oracle : « Tu es prêtre à jamais, selon Melchisédech », expliquait encore Jean-Paul II, « pour illustrer le sacerdoce particulier et parfait de Jésus Christ ».

Le pape concluait en citant le sermon de Pentecôte de Maxime de Turin (IVe-Ve s.), qui évoque la gloire du Fils « à la droite » du Père, parce qu’il est de « même nature » que le Père, lui, l’Agneau Immaculé et vainqueur, « destiné » à être suivi par le troupeau de ses brebis.

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ZENIT Staff

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