M. Lecourt s’inquiète de l’engouement de nos pays industrialisés pour le « catastrophisme noir » de certains penseurs et le « journalisme d’épouvante » qui annoncent le glissement de l’espèce humaine vers la mort par sa propre ingéniosité.
Pour lui, ce qui est « profondément ébranlé » c’est la représentation que nous nous faisons de la « nature humaine » en fonction d’un état désormais dépassé de la technique, soumise à deux formes de réductionnisme.
D’un côté, nous voudrions que toutes nos pensées et nos comportements soient expliqués (déterminisme génétique), de l’autre nous attendons des spécialistes de « l’intelligence artificielle » le détail de nos fonctions cérébrales.
Face à ce « véritable séisme épistémologique », il appelle à « repenser le concept de nature humaine ».
Source: La Croix (Dominique Lecourt) 25/11/03