L'Europe est en manque d'enfants, mais aussi de parents, déplorent les évêques italiens

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Message de la Conférence Episcopale Italienne pour la 26ème Journée pour la vie

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ROME, lundi 24 novembre 2003 (ZENIT.org) – A l’occasion de la 26ème Journée pour la Vie, qui aura lieu le 1 février 2004, le Conseil Permanent de la Conférence Episcopale Italienne (CEI) a publié un message qui a pour titre: Sans enfants, pas d’avenir.

« Sans enfants, il n’y a pas d’avenir, écrivent les évêques italiens. Si les enfants sont peu nombreux, dans une société d’adultes et de personnes âgées, l’avenir disparaît. A qui transmettrons-nous ce que nous sommes, ce que nos parents nous ont enseigné à leur tour ? »

Face à la grave « crise des naissances, au déclin démographique et au vieillissement de la population » qui touchent en ce moment l’Europe et en particulier l’Italie, les évêques affirment que le problème vient à la fois de l’homme et de la société. « Nous sommes de plus en plus centrés sur nous-mêmes, préoccupés par notre propre épanouissement. Une subjectivité exagérée ne laisse de place à personne et sûrement pas à un enfant », précisent les évêques.

La société est aussi un problème, poursuivent-ils. Nous vivons dans la « modernité liquide » dans laquelle rien ne doit être solide, durable, permanent (…). Seul le présent est une valeur: le passé et l’avenir n’en sont pas. Le temps se réduit ainsi à une séquence de moments présents, sans un avant ni un après ».

Dans ce contexte culturel « les enfants ne peuvent pas entrer dans le projet de la modernité. Les enfants en effet sont pour toujours. Ils ont besoin d’une famille solide pour pouvoir grandir, de parents qui leur donnent de l’amour pour toute la vie, de façon stable ».

Le message des évêques relèvent un certain nombre de problèmes auxquels les parents doivent faire face tels que les difficultés économiques, la difficulté pour la mère à obtenir un travail à temps partiel, le manque de crèches, la pénalisation des femmes – au niveau de la carrière professionnelles – pour celles qui se consacrent à la maternité, la difficulté de trouver un logement à des prix raisonnables, etc.

« Sans enfants il n’y a pas d’avenir. Mais sans parents, il n’y a pas d’avenir non plus, rappellent les évêques. Toute une culture dominante a oublié la valeur de la paternité et de la maternité, y compris spirituelles. Nous manquons d’enfants et nous manquons de parents. Mais nous manquons aussi d’éducateurs et de maîtres ».

Les évêques concluent en proposant de travailler dans plusieurs domaines :
– « La famille, pour vaincre la tenaille de l’égoïsme qui pousse à considérer la générosité, la communion et la fraternité comme les défauts des perdants lorsque en revanche l’histoire dit qu’à long terme ce sont les vertus des gagnants ».

– « La société, le marché du travail, dans le débat culturel à partir des mass media, pour proposer des images positives de parents unis, responsables et heureux ».

– « La politique, afin qu’elle considère vraiment la famille pour ce qu’elle est : le premier noyau de la société italienne, et qu’autour de la famille elle construise un projet pour l’Italie de demain, en investissant résolument dans les enfants, notre avenir ».

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ZENIT Staff

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