CITE DU VATICAN, Lundi 3 novembre 2003 (ZENIT.org) – Le P. Thomas Rosica, basilien, s’est vu décerner, pour son service de l’Eglise universelle à l’occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Toronto en 2002, dont il a été le directeur national infatigable, la reconnaissance pontificale “Pro Ecclesia et Pontifice”.
Le président de la conférence épiscopale du Canada, Mgr Jacques Berthelet, a rendu hommage au P. Rosica, cheville ouvrière de la JMJ canadienne, dans l’allocution ci-dessous. La Journée Mondiale de la Jeunesse est “un mouvement reliant les jeunes du monde”, affirme Mgr Berthelet.
“Gratitude au Père Thomas Rosica. C.S.B.”
« Au terme de cette soirée où nous avons évoqué comment la JMJ n’était pas simplement le souvenir d’un événement passé mais un mouvement reliant les jeunes du monde, les jeunes de ce pays, les jeunes de nos diocèses, en les inscrivant comme les acteurs privilégiés de la nouvelle évangélisation et les témoins d’une espérance vivace au sein de nos Églises et au coeur du monde, je voudrais, au nom de mes frères évêques, des jeunes de ce pays et du monde et au nom de nos Églises particulières, exprimer officiellement mais aussi fraternellement et amicalement ma plus vive gratitude au Père Thomas Rosica qui a été le moteur, l’âme, le réalisateur de la Journée Mondiale de la Jeunesse 2002.
« Le Père Rosica nous a déjà dit et nous redirait sûrement que rien de ce qu’il a fait ne peut lui être attribué sans qu’on lui adjoigne son équipe, le Conseil de la JMJ et les multiples collaborations qui ont permis la préparation, la tenue et l’intégration de la JMJ dans la pastorale jeunesse de notre pays. Mais il faut aussi dire que cette équipe, il l’a lui-même formée, animée, soutenue dirigée jusque dans les moindres détails.
« Avant d’être un chef et un organisateur, le Père Rosica s’est avéré un homme d’une foi intense, d’une espérance indéfectible et d’un amour rayonnant. Voilà la trame de fond de cette aventure qu’il a vécue avec nous et pour nous, et plus spécialement pour les jeunes.
« Il faudrait beaucoup de temps pour donner, ne serait-ce qu’un aperçu, de toutes les démarches, rencontres, interventions que le Père Rosica a menées pour la réalisation de la JMJ. Les relations suivies avec le Saint-Siège, avec les Églises qui ont réalisé la JMJ, avec plusieurs conférences épiscopales du monde, avec le gouvernement du Canada, avec la ville de Toronto et le Gouvernement de l’Ontario, avec les multiples organisations qui sont intervenues dans la JMJ, avec chacun des diocèses du Canada, avec l’Armée, la GRC, la police de Toronto, avec les média. Et la liste pourrait s’allonger. Il fallait une énergie, une foi, une vision que seul un Ghomme de Dieu, un religieux prêtre aux convictions profondes, un leader de qualité, pour pouvoir rechercher le but visé sans jamais dévier.
« Cette aventure a comporté ses moments difficiles et même pénibles, et parfois des incompréhensions, qui n’ont jamais réussi à freiner l’enthousiasme et l’ardeur du Père Rosica. Et cette ardeur ne s’est pas démentie depuis la clôture de la JMJ. Le Père Rosica a consacré des heures a écrire de nombreuses lettres de remerciements aux multiples collaborateurs de la JMJ, a continué avec humilité et avec un personnel restreint à s’occuper de dizaines de questions liées à la tenue de la JMJ, pensons aux demandeurs d’asile politique, au matériel abondant à liquider, aux poursuites judiciaires qui nous ont menacés, au transfert de la croix à la délégation allemande, à la tenue du Concert tenu à Toronto au lieu même du rassemblement final de la JMJ, à la collaboration avec l’équipe allemande qui prépare la JMJ de Cologne. La JMJ est devenue une dimension de la vie du Père Rosica.
« En lui rendant hommage ce soir, les évêques catholiques du Canada veulent reconnaître non seulement l’apport inestimable que le Père Rosica a fait à l’Église qui est au Canada, mais ils veulent souligner la dimension universelle de son service. Voilà pourquoi, nous avons voulu faire appel au Saint-Père pour que lui soit décernée la reconnaissance pontificale Pro Ecclesia et Pontifice.
« Père Rosica, en cette vingt-cinquième année du Pontificat de Sa Sainteté le Pape Jean- Paul II, je vous prie d’accepter, en même temps que notre fraternelle gratitude, cette marque insigne de reconnaissance de notre Saint-Père ».
+ Jacques Berthelet, C.S.V.
Président de la CÉCC