La « Coalition Mondiale contre la Peine de Mort » qui rassemble des associations de défense des droits humains comme la communauté de Sant’Egidio (www.santegidio.org), « Ensemble contre la peine de mort », « Amnesty International », ou « Penal Reform International », a promu cette seconde Journée mondiale. La première Journée avait eu lieu le 30 novembre 2002. Des monuments significatifs avaient été illuminés pour la circonstance comme le Colisée à Rome ou l’Atomium à Bruxelles.
« Je salue l’organisation pour la première année, ce 10 octobre, d’une journée mondiale contre la peine de mort, dit le ministre français. La France souscrit pleinement à l’objectif de la Coalition Mondiale contre la Peine de Mort d’encourager un grand débat public sur cette question.
« Je me réjouis que se confirme un mouvement universel vers la suppression de la peine capitale. Déjà, plus de la moitié des Etats membres des Nations unies l’ont abrogée, totalement ou partiellement, et plus d’une trentaine d’autres ne l’appliquent plus. Cette dynamique doit s’accélérer.
« La France saisit l’occasion de cette journée pour renouveler son appel à l’abolition de la peine de mort par tous les Etats. Parce qu’aucune justice n’est infaillible. Parce que la mort ne sert ni la justice, ni la prévention des crimes.
« La France demande aux Etats qui maintiennent encore la peine capitale d’en restreindre progressivement l’application, en excluant en particulier les condamnations à mort pour actes non violents, et de respecter un moratoire sur les exécutions. Elle insiste notamment pour que cette peine ne soit pas infligée à des personnes mineures au moment des faits pour lesquels elles sont condamnées.
« Plus que jamais, la France est pleinement mobilisée pour l’abolition de la peine de mort. Ce combat est celui de la dignité humaine et de la promotion des droits de l’homme. Il exige que nous nous engagions tous, individus, organisations non gouvernementales et Etats, avec détermination, générosité et responsabilité ».
Rappelons que le 30 mars 2001, devant la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies, à Genève, le président de la République française, Jacques Chirac, a été le premier chef d’Etat à appeler à l’abolition universelle de la peine de mort (cf. www.elysee.fr).
Le 21 juin 2001, à l’occasion de l’ouverture, à Strasbourg, du premier congrès mondial contre la peine de mort, le président français avait adressé une lettre de soutien à M. Michel Taube, président de l’association « Ensemble contre la Peine de Mort ».
« C’est un combat qu’il faut mener avec détermination et conviction, affirmait le président français. Car nulle justice n’est infaillible et chaque exécution peut tuer un innocent. Car rien ne peut légitimer l’exécution de mineurs ou de personnes souffrant de déficience mentale. Car jamais la mort ne peut constituer un acte de justice ».