Jean-Paul II a en effet reçu en audience lundi 29 septembre les soixante participants au chapitre général des Chanoines réguliers de Prémontré.
Dans son discours en anglais, Jean-Paul II a également souligné l’importance du rôle de la vie
consacrée dans l’identité européenne.
Les Prémontrés, « fils spirituels de saint Norbert », connaissent, constatait le pape, comme d’autres instituts religieux, des difficultés à attirer de nouvelles vocations.
C’est pourquoi il les encourageait à « persévérer dans (leurs) efforts à faire connaître au monde, et spécialement aux jeunes, la beauté et la joie d’une vocation religieuse ».
« Au cours de leur longue et illustre histoire, disait le pape, selon la traduction du VIS, les Prémontrés ont contribué de façon significative au développement et à la vie de l’Eglise,
et tout particulièrement en Europe ».
« La vie consacrée, par son témoignage du message de Salut de Jésus-Christ a joué un rôle
fondamental dans l’évangélisation de l’Europe et dans la formation de son identité chrétienne ».
« Plus récemment, faisait remarquer Jean-Paul II, l’ordre s’est implanté dans différentes parties du monde, cherchant à servir l’Eglise par de nouvelles formes d’apostolat (…). Ce témoignage de Koïnonia constitue un puissant signe et une source d’espoir pour un monde confronté à des formes excessives d’individualisme et de fragmentation sociale. C’est dans ce contexte que je vous supplie de continuer à transmettre un esprit fraternel de charité, vécu au nom de Jésus et de son amour ».
Saint Norbert (1080-1134) était né dans une famille princière de Xanten, dans le duché de Clèves et il mena tout d’abord une vie mondaine à la cour allemande. Il fut ordonné prêtre non pas d’abord par conviction mais comme un signe de promotion sociale. Mais en 115, il échappa de justesse à la mort et il se convertit à une vie en Dieu et devint bientôt prédicateur itinérant.
En 1120, il reçut les terres de Prémontré, en France, près de Laon. Il y fonda une communauté de chanoines réguliers obéissant à la règle de Saint Augustin, qui prirent le nom du lieu. Le nouvel ordre se répandit bientôt dans l’Europe tout entière. Norbert lui-même devint évêque de Magdebourg et procéda à une réforme du clergé parfois très « énergique ». Avec saint Bernard et saint Hugues, il combattit le schisme qui suivit la mort du pape Honorius II, puis mourut d’épuisement.