Le Saint-Siège souhaite en outre que soit favorisée « la recherche sur les cellules souches adultes ».
Nous traduisons d’après la synthèse en italien de Radio Vatican (www.radiovaticana.com).
Le Saint-Siège soutient en effet la recherche sur les cellules souches adultes et demande qu’elle se poursuive « de façon à ne pas offenser la dignité humaine » et dans le principe du respect du « consentement informé ».
D’autre part, Mgr Migliore réaffirmait la position du Saint-Siège quant au clonage: « le clonage d’embryons humains afin de reproduire des cellules souches pour une utilisation thérapeutique éventuelle non seulement a manqué sa démonstration des prévisions scientifiques », mais a aussi « soulevé des séries de questions de caractère éthique ».
La recherche sur le clonage de cellules souches embryonnaires, rappelait le représentant du Saint-Siège, « requiert la production de millions d’embryons humains dans l’intention de les détruire ».
Or cette destruction « se traduit par une suppression délibérée d’une vie humaine innocente » parce qu’un embryon humain est « un individu humain » qui évolue « comme un organisme autonome vers son plein développement ».
Par ailleurs, justement parce qu’il est nécessaire de « favoriser le développement des sciences biologiques au bénéfice de l’humanité tout entière », la recherche sur les cellules souches « adultes » constitue une « voie scientifique » pleine d’espérance.
Il s’agit d’une voie « valide moralement » pour le bien de tous et non seulement de certains êtres humains. C’est pourquoi Mgr Migliore exhortait la communauté internationale à « donner un signal vigoureux dans cette direction ».
Après avoir ainsi évoqué l’inutilité scientifique et les problèmes éthiques liés au clonage soi-disant « thérapeutique », le représentant du Saint-Siège a voulu souligner la gravité des problèmes moraux découlant du clonage humain reproductif.
La recherche sur les cellules embryonnaires, disait en substance Mgr Migliore, requiert un grand nombre d’ovocytes et l’utilisation du corps de la femme comme d’une « simple réserve ». Ce fait, dénonçait Mgr Migliore, « réduit les femmes à l’état d’instrument et mine leur dignité ».
Plus encore, la demande massive d’ovocytes humains « aura une incidence disproportionnée sur les pauvres et les femmes marginalisées » et conduira à un « nouveau type d’injustice » et de « discrimination ».
Le Saint-Siège est convaincu, rappelait Mgr Migliore, que seule une convention globale sur le clonage humain – et pas seulement le clonage reproductif – sera capable de répondre aux défis à venir dans ce domaine ».
Des situations qui mettent la dignité humaine en grand ranger « ne peuvent être abordées efficacement que par des accords internationaux globaux et non partiels ». Un accord partiel pourrait en effet créer des « problèmes encore plus importants ».
La mise hors la loi du clonage humain est en effet le but final de la commission d’étude qui s’est réunie au Palais de verre de l’ONU le 29 septembre. La réunion a commencé par l’élection de ses membres. Elle sera présidée par le Mexicain Juan Manuel Gomez Robledo.
Robledo a aussitôt invité la commission à assumer la responsabilité politique de prendre une décision claire au sujet du clonage.
L’initiative de la création de cette commission de l’ONU a été proposée en décembre 2001 par la France et l’Allemagne qui demandaient aux Nations Unies de bannir une pratique que déjà l’ONU avait déclarée amorale et préoccupante en raison de ses conséquences sur la dignité humaine.
Mais la commission pourrait très bien se limiter à dire « non » au clonage reproductif en laissant à une deuxième session le soin d’examiner le soi-disant clonage « thérapeutique » : c’est-à-dire le clonage d’embryons à utiliser ensuite pour en extraire des cellules souche.
Le débat se poursuivra jusqu’au 3 octobre. Au terme de sa session, la commission doit présenter une résolution à l’Assemblée générale qui en discutera le 20 octobre.