Le patriarche sera reçu par le président de la République, M. Jacques Chirac, le président du Sénat, M. Christian Poncelet, le Premier ministre, M. Jean-Pierre Raffarin, le président de l’Assemblée nationale, M. Jean-Louis Debré, le ministre de l’Intérieur, M. Nicolas Sarkozy, et le ministre des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, qui offrira un dîner en son honneur.
Le cardinal Sfeir poursuivra son séjour par des déplacements en province, notamment à Lisieux, jusqu’au 11 octobre.
« Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations très denses que nous entretenons avec le Liban », indique un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
« La France se réjouit d’accueillir cette éminente personnalité libanaise, qui représente une communauté avec laquelle elle entretient des liens forts et anciens », souligne le communiqué.
Le cardinal Sfeir est né à Reyfoun le 15 mai 1920 : il est l’aîné de Jean-Paul II de trois jours (le pape est né le 18 mai de la même année). Il a été ordonné prêtre en 1950. Evêque depuis 1961, il est patriarche d’Antioche des Maronites depuis 1986. Il a été créé cardinal par Jean-Paul II en 1994.
Il représente une très haute autorité morale dans le pays et il est un facteur d’unité entre les différents rites catholiques présents au Liban.
Cette visite a lieu alors que les évêques maronites ont publié, le 3 septembre dernier, un nouvel appel solennel à la fin de la tutelle syrienne sur le Liban, « dans l’intérêt des deux pays », et mis en garde contre la disparition du Liban (cf. ZF030904).
« Le droit de voisinage et l’amitié stipulent le respect du voisin, de ses intérêts et de ses particularités et le maintien des meilleures relations. Mais nul n’accepterait, tant qu’il possède un tant soit peu de raison, de rester sous tutelle toute sa vie », déclaraient les évêques dans un communiqué à l’issue de leur réunion, à Dimane, sous la présidence du cardinal Sfeir.
Selon eux, « cette tutelle qui se poursuit depuis 27 ans fait sentir aux Libanais qu’ils sont incapables d’assumer leurs responsabilités. Ce qui porte grand tort au Liban et à la Syrie ».