Très chers frères et soeurs!
1. Je voudrais aujourd’hui m’arrêter avec vous sur le voyage apostolique, que j’ai eu la joie d’accomplir la semaine dernière en Slovaquie. Je rends grâce au Seigneur qui, pour la troisième fois, m’a permis de visiter ce noble pays. Je renouvelle l’expression de mes sentiments reconnaissants à tous ceux qui m’ont accueilli avec tant de cordialité. Je remercie tout d’abord mes vénérés frères dans l’épiscopat, Monsieur le Président de la République et les autres Autorités, ainsi que ceux qui ont organisé chaque aspect de mon séjour dans cette terre.
2. Fidèle au Christ et à l’Eglise: c’est ainsi que se présente la Slovaquie dans son histoire. En y allant en personne, j’ai voulu la confirmer dans cette fidélité, alors qu’elle avance avec confiance vers l’avenir. J’ai pu admirer avec plaisir le développement économique et social qui a été réalisé au cours de ces dernières années. Je suis certain que, en entrant dans l’Union européenne, le peuple slovaque saura offrir à la construction de l’Europe une contribution précieuse, également sur le plan des valeurs. Grâce à Dieu, en effet, il possède un riche patrimoine spirituel, que, malgré la dure persécution subie dans le passé, il a su solidement conserver. La prometteuse floraison de vie chrétienne et de vocations sacerdotales et religieuses que l’on constate aujourd’hui en est un témoignage éloquent. Je prie pour que cette nation bien aimée poursuive avec confiance ce chemin.
3. La première étape de mon pèlerinage a été la visite à la cathédrale de Trnava, église-mère de l’archidiocèse de Bratislava-Trnava. De ce temple, consacré à saint Jean-Baptiste, j’ai demandé aux chrétiens d’être toujours davantage des témoins courageux de l’Evangile.
Les journées suivantes ont été centrées sur de belles et suggestives célébrations eucharistiques, dont la liturgie et les chants étaient bien préparés, avec une intense et pieuse participation de la part du peuple chrétien. La première s’est déroulée sur la place de Banská-Bystrica, au coeur du pays. En commentant l’Evangile de l’Annonciation, j’ai souligné l’exigence de cultiver, à partir de la famille, une liberté mûre. Ce n’est qu’ainsi que l’on est en mesure de répondre à l’appel de Dieu, sur l’exemple de la Vierge Marie.
Toujours à Banská Bystrica, j’ai rencontré les membres de la Conférence épiscopale de Slovaquie. Je les ai encouragés à poursuivre la vaste oeuvre de promotion de la vie chrétienne, après les années sombres de l’isolement et de la dictature communiste.
4. Je me suis ensuite rendu à Roznava, chef-lieu d’une région agricole. C’est dans ce contexte qu’a retenti de façon extrêmement éloquente la parabole évangélique du semeur. Oui! La Parole de Dieu est semence de vie nouvelle. En m’adressant de façon particulière aux agriculteurs, j’ai souligné combien leur contribution à l’édification de la nation est importante. Il faut cependant qu’ils restent solidement enracinés dans leur tradition chrétienne séculaire. De même, à Roznava, j’ai eu l’occasion de saluer une importante communauté de langue hongroise.
Le dernier et principal arrêt de mon voyage apostolique a eu lieu dans la capitale, Bratislava. Au cours d’une Messe solennelle, j’ai eu la joie de béatifier deux fils de cette terre: l’Evêque Vasil’ Hopko et Soeur Zdenka Cecilia Schelingová, victimes de persécutions atroces au cours des années 50, sous le régime communiste; ce sont tous deux des témoins de la foi du XX siècle, élevés aux honneurs des autels précisément le jour de l’Exaltation de la Sainte Croix. Ils nous rappellent que le peuple slovaque, dans les moments dramatiques de la souffrance, a trouvé la force et l’espérance dans la Croix du Christ: O Crux, ave spes unica!
5. Le soutien de l’Eglise en Slovaquie a été la Madone des Douleurs, sa Patronne principale. Unis à Elle, qui est restée aux côtés de son Fils sur le Calvaire, nos frères slovaques, également à notre époque, entendent rester fidèles au Christ et à l’Eglise. Que la Vierge des Douleurs protège la Slovaquie, afin qu’elle conserve jalousement l’Evangile, le bien le plus précieux à annoncer et à témoigner à travers la sainteté de la vie.
Que Dieu te bénisse, chère Slovaquie! Merci de ton amour pour l’Eglise et le Successeur de Pierre!
Parmi les pèlerins qui assistaient à l’Audience générale du 17 septembre 2003, se trouvaient les groupes suivants, auxquels le Saint-Père s’est adressé en français:
De différents pays: Frères mineurs, Frères maristes des Ecoles.
De France: Groupes de pèlerins des diocèses d’Arras, de Fréjus-Toulon, de Nantes, de Paris.
De Haïti: Groupe de pèlerins de Port-au-Prince.