A cette occasion le pape a adressé un télégramme au cardinal Jozef Tomko, chef de la délégation du Saint-Siège, et aux participants du congrès.
« A l’occasion du Congrès inter-religieux qui se tient à Astana sur le rôle
des religions dans une situation internationale remplie de dangers pour la
paix du monde, j’ai plaisir, écrit le pape, à adresser mon cordial salut au Président Nursultan Nazarbayev qui patronne ces assises ainsi qu’à tous les
participants, formant des voeux de succès pour vos débats ».
« Dans l’esprit d’Assise, précise Jean-Paul II, cette initiative des autorités kazakhs contribuera à développer le respect de la dignité humaine, à défendre la liberté religieuse et à favoriser la compréhension entre les peuples, étant admis que la religion bien comprise est un puissant instrument de paix ».
Jean-Paul II cite implicitement « Pacem in Terris » lorsqu’il ajoute : « C’est pourquoi, sur la base de l’enseignement révélé dont elle est dépositaire, l’Eglise catholique est engagée dans toute initiative favorisant une paix véritable fondée sur la vérité, la justice, l’amour et la liberté ».
On estime que cette initiative n’aurait pas pu avoir lieu sans la ténacité du pape polonais qui, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 n’a pas hésité à se rendre au Kazakhstan, où il a tenu de vigoureux discours sur le dialogue avec l’Islam et le rôle des religions pour la paix.
Un acte courageux dans ce contexte risqué, mais dont un tel congrès est un des fruits visibles, comme en témoigne au micro de Radio Vatican le P. Edoardo Canetta, prêtre du diocèse de Milan présent au Kazakhstan depuis dix ans.
“L’impression laissée par le Saint-Père chez le peuple Kazakh, explique le missionnaire, a déterminé une sensibilité particulière au cours de ces deux années : on a compris l’importance d’une politique religieuse plus sensible et plus attentive. Sûrement, l’initiative du président Nazarbayev est un fruit de cette rencontre de 2001, qui reste dans la mémoire de notre peuple bien au-delà de la communauté catholique ».
Le pays compte, rappelle le P. Canetta, 120 ethnies et elles vivent en paix entre elles, « bien qu’elles soient le résultat d’une histoire telle que la dissolution de l’Union soviétique, et, auparavant, des déportations ».
Le cardinal Jozef Tomko, préfet émérite de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, représente le Saint-Siège à ce congrès.
La Délégation est également composée de Mgr Renato Martino, Président du Conseil pontifical Justice et paix, et d’autres éminents représentants de l’Eglise locale et du travail de la curie romaine pour le dialogue interreligieux et l’unité des chrétiens : Mgr Jozef Wesolowski, nonce apostolique au Kazakhstan, Mgr Tomasz Peta, archevêque d’Astana, Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux, Mgr Julio Murat, official de la Secrétairerie d’Etat, et le P. Jozef Maj, Jésuite, official du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens.