La succession des violences perpétrées par les rebelles du LRA qui dévastent le nord de l’Ouganda depuis plus de quinze ans annonce la menace d’un véritable génocide des populations nilotiques des ethnies Teso, Kuman, Acholi et Lango » lit-on aujourd’hui dans un éditorial de Pierluigi Natalia, selon la traduction de l’agence misisonnaire Misna.
Le quotidien du Vatican précise que les récentes actions perpétrées par le mouvement rebelle ne démontrent certes pas que le LRA est sur le point d’être défait, comme l’avait déclaré à la fin de l’été le président ougandais Yoweri Museveni.
L’Osservatore Romano ajoute qu’une avancée des rebelles est en cours vers le sud et qu’elle menace d’aggraver les conséquences d’un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et dans lequel au moins 20.000 enfants ont été enlevés par les rebelles pour combattre ou les servir.
Depuis plusieurs mois, poursuit le quotidien, les chefs religieux et les missionnaires de la région, eux aussi cibles des rebelles, « dénoncent que la réponse militaire du gouvernement est inadéquate », en arrivant a suspecter que cette tactique est voulue pour tenir en étau les populations du nord, traditionnellement hostiles au président Museveni.
L’article évoque le commentaire de Monseigneur John Baptist Odama, archevêque de Gulu, à Misna, affirmant que si M. Museveni n’arrivait pas à venir à bout des rebelles et à assurer la sécurité des populations du nord, il devait d’adresser à l’ONU et demander l’intervention d’une force multinationale, « parce que la tragédie de l’Ouganda ne concerne pas que les Ougandais ».