Paul Jennings Hill, ancien pasteur presbytérien, avait été condamné à la peine capitale en décembre 1994 pour l’assassinat du Docteur John Briton et de son garde du corps. Paul Hill avait tué le Dc Briton sur le motif qu’il pratiquait des avortements. Il a été exécuté hier en Floride.
La Conférence catholique de Floride condamne les assassinats de Paul Hill mais s’inquiète que cette exécution engendre « un cycle de violence » et promeuve « l’esprit de vengeance dans notre société ». « Son exécution contribuera à désensibiliser davantage la société de la sacralité de la vie humaine », disent-ils.
Dominique Quinio, éditorialiste au quotidien français « La Croix », montre en citant cette déclaration que « toute violence est un piège » : Paul Hill qui en voulant protéger des enfants à naître a tout d’abord choisi de tuer et ceux qui veulent appliquer la peine capitale vont faire de lui un martyr et durcir les positions antagonistes.
Pour Dominique Quinio, cette logique de mort est « stérile » et « empêche toute réflexion approfondie sur l’avortement, sur la liberté des femmes, sur le droit des enfants à naître… sur la vie. »