C’est ce qu’indique un communiqué du porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, à l’issue de la rencontre entre Jean-Paul II et le ministre allemand des Affaires étrangères, M. Joschka Fischer, qui a eu lieu de matin au Vatican, comme annoncé par le site du gouvernement allemand mercredi dernier (http://www.bundesregierung.de).

Une visite d’autant plus importante que l’Allemagne assure la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pendant le mois de février.

M. Fischer a également été reçu par le cardinal Secrétaire d’Etat Angelo Sodano et par Mgr Jean-Louis Tauran, Secrétaire pour les Relations avec les Etats.

Selon M. Navarro Valls, la visite du ministre allemand “a été l’occasion propice pour un échange d’opinion sur les problèmes actuels et en particulier la crise irakienne et à propos du futur traité constitutionnel européen”.

A propos de la situation au Moyen Orient, explique M. Navarro Valls, le Saint Siège a exposé sa position - déjà connue auparavant dans des documents et des interventions nombreuses – “en faveur de la paix et de solutions respectueuses du droit international”.

Le Saint Siège a également souligné la “responsabilité de toutes les parties pour éviter un conflit tragique”.

Le ministre, du parti des Verts allemands, a avoué avoir été “très impressionné” par son entrevue avec le pape.

“Nous partageons avec le Saint Siège, a-t-il déclaré dans une conférence de presse, une inquiétude profonde pour les conséquences humanitaires, les conséquences pour la stabilité régionale ainsi que pour la lutte contre le terrorisme” que provoquerait une intervention militaire contre l’Iraq.

M. Fischer a évoqué une solution pacifique en relation avec la résolution 1441 des Nations Unies, de la part du régime iraquien et a affirmé que le Vatican soutient cette proposition.