Le silence de la charité: cinquième anniversaire de la mort de Mère Teresa

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Le P. Sebastian Vazhakala au micro de Radio Vatican

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CITE DU VATICAN, Jeudi 5 septembre 2002 (ZENIT.org) – « SI sa béatification avait lieu à Calcutta, nous aurions une grande évangélisation de l’Inde »: à l’occasion du cinquième anniversaire de la mort de la fondatrice des Missionnaires de la Charité, survenue le 5 septembre 1997, le P. Sebastian Vazhakala évoque, au micro de Radio Vatican, « l’extraordinaire exemple de mission silencieuse de charité » offert par Mère Teresa de Calcutta au millénaire qui commence.

Mère Teresa, « Mère des Pauvres », est, disait Jean-Paul II, un « exemple extraordinaire de mission silencieuse de charité qui a fait sentir la tendresse de Dieu aux « vaincus de la vie » « . Ce sont en effet les termes employés par le pape le lendemain de la disparition de la fondatrice.

Jean-Paul II confiait qu’il était « profondément bouleversé », et il évoquait en ces termes la « chère sœur », sa « silhouette menue, pliée au service des plus pauvres entre les pauvres, mais chargée de l’inépuisable énergie de l’amour de Jésus ». Une mission commencée en septembre 1946: elle allait parcourir les route du monde « marquant l’histoire de notre siècle », ajoutait le pape.

Elle est encore considérée aujourd’hui comme la plus marquante personnalité en Inde, après Gandhi. Ses sœurs, fidèle à son refus du culte de la personnalité, marquent aujourd’hui l’anniversaire de sa mort par une « Journée des pauvres ».

Le P. Sebastian Vazhakala, supérieur général de labranche masculine contemplatice des Missionnaires de la Charité, et étroit collaborateur de la fndatrice pendant trente ans, évoque sa figure au micro de Radio Vatican.

P. S. V. – Pour moi, Mère Teresa est morte, mais dans un certain sens, son sprit, son charisme sont encore très vivants et actifs. Comme le disait toujours la Mère, cette œuvre n’est pas mienne, elle n’est pas humaine, mais divine, elle est de Jésus.

RV. – Père Sebastian, vous avez parlé d’aspects cachés de Mère Teresa que vous avez découvert après sa mort?

P. S. V. – Il est difficile de parler de certaines choses parce que nous sommes près de la béatification de Mère Teresa, et sur certaines choses, nous devons encore maintenir le secret. Mais nous pouvons dire que Jésus en personne a demandé à Mère Teresa de conduire à Lui les âmes des pauvres.

RV.– Mère Teresa a eu un lien très spécial avec l’Inde. Aujourd’hui, comment y est-elle perçue?

P. S. V. – En Inde, Mère Teresa n’est pas seulement une sainte, mais dans un certain sens, elle est considérée, même s’il ‘existe pas de traduction juste de cette parole, comme l’incarnation d’un dieu, d’une déesse. Selon l’enseignement Hindou, à des moments déterminés, un dieu envoie une personne, s’incarne dans une personne pleine de bonté, pleine d’amour. Pour eux, il en est ainsi de Mère Teresa. Et c’est la vérité parce qu’en elle Jésus est vécu totalement. Parce que Jésus lui a dit: « Je ne peux pas aller seul vers les pauvres, conduis-moi, toi, parce qu’ils ne me connaissent pas ».

RV. – A ses funérailles ont participé tous les représentants des grandes religions présentes en Inde. Dans ce sens, elle est une icône d’espérance pour ce que peuvent être les relations entre les différentes communautés religieuses en Inde…

P. S. V. – C’est certainement vrai. Ses funérailles d’Etat a constitué la plus grande évangélisation de l’Inde. C’est pourquoi je souhaiterais beaucoup que sa béatification ait lieu à Calcutta. Parce que la Mère est un symbole pour toutes les religions et beaucoup d’entre elles en pourront pas être présentes si a béatification se fait à Rome, mais si au contraire elle a lieu à Calcutta, noua aurons une grande évangélisation de l’Inde. J’en suis tout à fait convaincu. Je prie et l’espère que le Saint-Père aura la santé pour se rendre en Inde et la proclamer bienheureuse. Beucoup, et pas seulement des catholiques, attendent cela.

RV. – Ce sera possible dans un bref délai?

P. S. V. – Je pense que oui. Parce que lorsque Dieu veut une chose, il n’y a pas d’obstacle. Je pense par exemple les 5 jours aui ont sffi pour organiser ces funérailles nationales de la Mère.

RV. – Père Sebastian, je voudrais terminer par uen image qui est restée fotement imprimée chez tous ceux qui se sont rendus à la première maison fondée par Mère Teresa à Calcutta: un grand crucifix avec l’inscription: « J’ai soif! » Qu’est ce que veut dire aujourd’hui encore cette icône à laquelle Mère Teresa était si liée?

P. S. V. – « J’ai soif! » signifie que Jésus a soif des âmes. Apporte-moi les âmes des pauvres! Jésus a insisté avec la Mère: ne refuse pas les pauves, c’est mi que tu refuserais. Jésus a demandé à Mère Teresa jusqu’à ce qu’elle dise oui. Lui a cette soif des âmes. Il lui a dit: « j’ai souffert, ma mère, la Madone, a souffert. Toi, tu ne souffres pas, voilà pourquoi tu n’as pas ce souci des âmes des pauvres. Lui a insisté, et alors Mère Teresa a compris que Jésus a cette soif, une soif infinie des âmes. Alors cette soif est un motif d’autant plus fort pour nous de travailler avec plus de ferveur, de chercher les pauvres et de conduire les âmes au Seigneur.

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ZENIT Staff

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