Le récit des apparitions de 1531

La mission du bienheureux Juan Diego

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CITE DU VATICAN, Mercredi 31 juillet 2002 (ZENIT.org) – En 1531, cela fait dix ans que Cortès a pris la ville de Mexico. Les Franciscains, arrivés en Nouvelle Espagne en 1524, ont commencé à annoncer l’Évangile dans la région.

Au lendemain de la fête de l’Immaculée, le 9 décembre 1531, avant l’aube, vers quatre heures, un paysan Indien, pauvre, surnommé Diego, récemment converti à la foi au Christ, et ayant reçu le nom de Juan à son baptême, se rend à Mexico.

Depuis peu, il a perdu sa chère femme, Maria Lucia, Indienne également. Il marche seul, sur la route de 16 kilomètres qui mène de son village, Tolpetlac, à l’Église Saint-Jacques, tenue par les Franciscains.

Au pied de la colline de Tepeyac, qui domine la plaine, non loin du lac de Texcoco, il entend soudain un chant très doux et mélodieux, comme le chant harmonieux d’une multitudes d’oiseaux. Il lève les yeux vers l’endroit d’où le chant semble venir et il aperçoit comme une nuée blanche et lumineuse entourée d’un arc-en-ciel . Une lumière émane du cœur de la nuée. Juan Diego en est proprement ravi et n’en ressent aucun trouble. La joie lui fait répéter: « Qu’est-ce que je vois et qu’est-ce que j’entends? Où suis-je entraîné? Peut-être m’a-t-on conduit au paradis terrestre? »

Lorsque le chant se tait, il entend une voix féminine, très douce, qui vient de la nuée, l’appelle par son nom, et l’invite à s’approcher. Bientôt, il aperçoit une très belle dame, de type indien, basanée, dans la nuée. Alentour, la lumière de ses vêtements semble transformer les roches en pierres précieuses. S’adressant à lui dans la langue locale (le nahuatl), elle lui dit: « Juan Diego, mon enfant, que j’aime tendrement comme un petit enfant, où vas-tu? » « Je vais, ma douce maîtresse, répondit-il, à Mexico, au quartier de Tlaltelolco, pour entendre la messe que célèbrent les ministres de Dieu ».

« Sache, lui dit-elle alors, que je suis la Vierge Marie, Mère du Vrai Dieu et Auteur de la Vie, Créateur de l’Univers et Seigneur du Ciel et de la Terre, et qui est partout. Je désire que l’on me construise une église en ce lieu, et là, comme une Mère, pleine de compassion envers toi et envers tes semblables, je manifesterai ma douce clémence aux indigènes et à ceux qui m’aiment et qui me cherchent. Là, j’écouterai les prières et les plaintes de tous ceux qui demanderont ma protection et m’invoqueront dans leurs tribulations et leurs afflictions. Là, je les consolerai et je les aiderai. Afin d’accomplir ma volonté, tu te rendras dans la ville de Mexico, à la maison de l’évêque, et tu lui diras que c’est moi qui t’envoie et que je désire qu’il me fasse construire une église en ce lieu. Tu lui raconteras ce que tu as vu et entendu, et sois sûr que je te serai reconnaissante de tout ce que tu feras pour moi au cours de cette mission dont je te charge et que je te ferai connaître. Maintenant, mon enfant, tu connais mon désir, va en paix et souviens-toi que je récompenserai ton travail et ta diligence. Fais tout ce qui est en ton pouvoir ».

Les deux signes
Après avoir promis d’accéder à sa demande, Juan Diego se rend chez Mgr Juan Zumarraga, Franciscain et premier évêque de la ville. A son récit, l’évêque pense qu’il s’agissait d’un songe ou d’une illusion du démon. Sur le chemin du retour, la Vierge apparaît de nouveau à l’Indien, au coucher du soleil, et le confirme dans sa mission, lui demandant de retourner le lendemain auprès de l’évêque pour réitérer sa demande.

Le dimanche 10 décembre, après la messe et la catéchèse, Juan Diego se rend chez l’évêque qui commence à le croire mais le fait suivre par ses serviteurs, à son insu. Or, il disparaît à leurs yeux à la hauteur du pont et ils le tiennent pour un imposteur. Cependant, sur la colline, Juan Diego rend compte à la Vierge de sa mission, et, envoyant l’Indien une troisième fois auprès de l’évêque, elle lui promet un signe. Or, à son retour au village Juan Diego trouve son oncle en proie à une forte fièvre, et il passe le plus clair du lundi à chercher un médecin, et finalement un prêtre, étant donné l’aggravation de l’état du malade.

Le mardi matin, soucieux de ne pas perdre de temps, et inquiet de ne pas avoir encore accompli sa promesse, Juan Diego cherche à éviter la colline de l’apparition. Mais celle-ci vient à sa rencontre et l’assure que son oncle est déjà guéri. Alors Juan Diego demande le signe promis et la Vierge lui fait cueillir des roses pour les porter à l’évêque. Et lorsque l’Indien ouvre devant l’évêque le manteau (son ayate) où il les tient serrées, ils découvrent l’image de la Vierge imprimée sur le tissu. Convaincu, l’évêque se rend le lendemain, avec Juan Diego, au lieu de l’apparition puis le fait raccompagner chez lui, pour constater la guérison de son oncle. Celui-ci raconte l’apparition dont il a également bénéficié: la Vierge, dit-il, demande à être appelée Notre-Dame de Guadalupe: c’est le nom d’un village d’Espagne, Sierra de Guadalupe, où l’on vénérait une image de la Vierge offerte par le pape Grégoire le Grand à saint Léandre, évêque de Séville.

L’évêque recueillit les témoignages, reconnut la nature miraculeuse de la guérison et, dans l’attente de la construction d’un sanctuaire, il fit conserver la précieuse image dans une église de la ville, où elle commença à attirer de nombreux fidèles.

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ZENIT Staff

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