CITE DU VATICAN, Jeudi 6 juin 2002 (ZENIT.org) - La 256ème assemblée ordinaire de la Conférence des évêques suisses (CES), qui s´est tenue à l´abbaye bénédictine d’Einsiedeln, du 3 au 5 juin 2002 s´achève sur la publication d´un document sur l’accompagnement des mourants et l’euthanasie. Ce document existe pour l’instant seulement en allemand, mais la traduction sera achevée sous peu. Les évêques en donnent un résumé en français (in "Documents", ci-dessous).

"En Suisse comme dans de nombreux pays, la question de l’euthanasie est très présente depuis plusieurs années, constatent d´emblée les évêques catholiques de la Confédération. Les débats sont souvent âpres autour du droit d’abréger - ou de permettre d’abréger - artificiellement sa propre vie ou celle d’une autre personne. La question du statut légal de l’euthanasie est fortement débattue dans notre pays et le peuple aura à se prononcer tôt ou tard. Pour cette raison, les évêques suisses tiennent à s’exprimer sur cette question éthique de première importance, dans le cadre plus vaste d’une réflexion sur le sens chrétien de la mort".

Les évêques condamnent l´euthanasie "active directe", qui n´est "jamais licite" moralement, en tant qu´il s´agit d´un véritable "homicide sur demande".

Dans une annexe, les évêques suisses rappellent les principes qui régissent la manière de conférer les sacrements aux malades et mourants.

Après le referendum du 2 juin dernier sur l’avortement volontaire, les évêques suisses ont exprimé leur ferme volonté que l’Eglise s’engage toujours plus dans le domaine de la famille. Dans ce but, ils ont décidé de faire un vaste état des lieux de tout ce qui se fait déjà concrètement en la matière. Ceci permettra de voir les prochains pas à faire.

Pour ce qui est de la lutte contre la pédophilie, la CES avait annoncé en mars dernier la création d’une task-force destinée à conseiller les évêques en matière de pédophilie (prévention et traitement). Dans leur communiqué publié à cette occasion, les évêques suisses indiquaient que des détails sur ce groupe d’experts, ainsi qu’un document d’accompagnement seraient rendus publics au cours de la conférence de presse suivant une des prochaines assemblées de la CES.

Les évêques ont pris connaissance d’un projet de document sur ce thème et d’autres abus sexuels et ont décidé d’y consacrer le temps nécessaire ces prochains mois. De même, ils peaufineront la constitution et le mandat du groupe d’experts (task-force). Cet objet reviendra lors d’une prochaine assemblée de la CES.

A propos de la Lettre apostolique de Jean-Paul II sur la confession (Misericordia Dei) sur le sacrement de pénitence, les évêques suisses ont décidé d’engager une réflexion approfondie sur ce thème. Ceci pourra aboutir à reconsidérer l’ensemble du ministère et de la pratique du sacrement de la réconciliation. Dans ce contexte, il s’agira de revaloriser la pratique de la confession individuelle.

La CES a en outre approuvé les nouveaux statuts et le nouveau règlement intérieur de la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC). Après acceptation de la part de toutes les Eglises membres, cet organisme important pour l’œcuménisme en Suisse sera notamment doté à l’avenir d’un secrétariat permanent.

Outre Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle et président de la CTEC, les évêques ont nommé le deuxième représentant de l’Eglise catholique-romaine au sein du nouveau Présidium de la CTEC. Il s’agit de Mgr Pierre Farine, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.

Un nouveau « Groupe de travail bioéthique » a été mis en place par les évêques, avec la nomination de ses membres dans différentes spécialités, de la médecine à la théologie.