CITE DU VATICAN, Mercredi 26 juin 2002 (ZENIT.org) – Le Ps 8, psaume « cosmique » inspira la réflexion de Paul VI sur le premier pas de l´homme sur la lune en juillet 1969, rappelle Jean-Paul II dans sa catéchèse hebdomadaire. Son commentaire dénonce l´égoïsme qui dévaste la création au lieu d´en développer les potentialités au service des autres.
Le pape Jean-Paul II a reçu les pèlerins de l´audience de ce mercredi en la salle Paul VI du Vatican à 10h30. Dans son allocution en italien, qu´il a ensuite résumée en français, en anglais, allemand, espagnol et portugais, Jean-Paul II a poursuivi sa catéchèse sur la prière des laudes en commentant le Psaume 8 qui célèbre « la grandeur du Seigneur et la dignité de l´homme » et que l´Eglise latine chante aux laudes de la deuxième semaine liturgique.
« L´homme…, au centre de cette entreprise, se révèle un géant. Il se révèle divin, non en lui-même, mais dans son principe et dans son destin. Honneur à l´homme, donc, honneur à sa dignité, à son esprit, à sa vie ». Jean-Paul II rappelle que « c´est par ces paroles que le pape Paul VI a confié aux astronautes américains en partance pour la lune le texte du psaume 8… pour le faire entrer dans les espaces cosmiques ».
L´image centrale du psaume est en effet celle de la voûte céleste étoilée, image de la majesté divine, tandis que l´homme se fait spectateur plein d´admiration devant tant de magnificence et se sent « insignifiant » devant elle.
Mais Jean-Paul II lit dans le psaume également la « dignité étonnante » de cette fragile créature devenue « lieutenant » de Dieu.
Mais sa domination sur le monde est avant tout un « don »: le Tout-Puissant lui confie « tout l´horizon de ses créatures pour qu´il en conserve l´harmonie et la beauté, qu´il en use sans en abuser, qu´il en fasse jaillir les secrets et en développe les potentialités ».
C´est donc, remarque Jean-Paul II, avant tout un privilège qui est remis entre ses mains « fragiles et souvent égoïstes ».
« Hélas, déplore le pape, la domination de l´homme peut être mal entendue et déformée par l´homme égoïste, qui s´est souvent révélé être davantage un tyran fou qu´un sage et intelligent gouverneur.
« L´histoire, continue Jean-Paul II, témoigne du mal que la liberté humaine répand dans le monde avec les dévastations de l´environnement et avec les injustices sociales les plus éclatantes ».
« A la différence des êtres humains, conclut le pape, qui humilient leurs semblables et la création elle-même, le Christ n´est pas un souverain qui se fait servir mais qui sert et se consacre aux autres ».