CITE DU VATICAN, Mercredi 26 juin 2002 (ZENIT.org) – Le Conseil Pontifical pour les Laïcs (CPL) approuvera les statuts du Chemin néo-catéchuménal vendredi prochain, 28 juin 2002: c´est une réponse à une demande explicite de Jean-Paul II en avril 2001 (cf. ci-dessous, Documents, pour la lettre de Jean-Paul II).
« Il s´agit certainement d´un événement d´une portée ecclésiale notable, explique le communiqué du CPL, dans la mesure où le Chemin Néo-catéchuménal, né en Espagne en 1964, est actuellement répandu dans plus de cent pays du monde ».
La cérémonie de remise du décret d´approbation à l´équipe internationale responsable du mouvement – Francisco (Kiko) Argüello, Carmen Hernández et le Père Mario Pezzi – aura lieu au siège du conseil pontifical, au Palazzo San Callisto de Rome, vendredi à 11 h.
Cette cérémonie sera présidée par le cardinal James Francis Stafford, président du conseil pontifical, en présence de Mgr Stanislaw Rylko, secrétaire, de M. Guzmán Carriquiry, sous-secrétaire et d´une quarantaine de catéchistes du Chemin représentant différents pays du monde.
Le Chemin Néo-catéchuménal a été fondé en 1965 dans les faubourgs populaires de Madrid par Francisco Arguëllo, peintre, et Carmen Hernandez, comme un itinéraire de formation au christianisme pour aider les paroisses de l´Église catholique à réanimer la foi des chrétiens par une catéchèse d´adultes opérant une synthèse entre la Parole (le Kérygme, annonce du Salut), le changement de vie (la morale), et la Liturgie (à partir des étapes du baptême).
« Le Chemin néocatéchuménal s´efforce, de par le monde, d´éveiller un souffle évangélisateur par la découverte ou la redécouverte active de la grâce du baptême et de la confirmation », explique par exemple Mgr André-Mutien Léonard, qui a accueilli un séminaire international dans son diocèse à Namur (Belgique).
« Individus, familles et communautés y vivent, en symbiose avec les paroisses et les diocèses, un nouveau catéchuménat, un nouvel accueil de la foi baptismale, même s´il s´agit de personnes déjà baptisées, continue Mgr Léonard. Les vocations sacerdotales sont très nombreuses dans les communautés néocatéchuménales. C´est ce qui a permis au Chemin néocatéchuménal de répondre jusqu´ici à l´appel de plus de quarante évêques demandant que soit fondé dans leur diocèse un Séminaire Redemptoris Mater (tous les séminaires créés avec des jeunes du Chemin néocatéchuménal sont en effet placés sous le patronage de la Mère du Rédempteur). Celui qui va s´ouvrir à Namur sera le quarante-sixième du genre, après Rome, Lugano, Cologne, Paris, Macerata, Varsovie, Newark, etc. Le Séminaire Redemptoris Mater de Namur sera un Collège diocésain. Les séminaristes qui y seront accueillis et formés seront séminaristes du diocèse de Namur ».
Mgr Léonard souligne la dimension d´évangélisation: « La population de ce nouveau Séminaire sera, par principe, internationale. De plus, ce Collège (ou Séminaire) sera essentiellement missionnaire. Les prêtres qui en sortiront seront, pour la plupart, destinés à la mission universelle de l´Eglise, selon les besoins des Eglises-soeurs. L´évêque de Namur en gardera environ un quart pour le service du diocèse de Namur, spécialement parmi ceux qui se seront le mieux inculturés à la Belgique. Les autres seront envoyés comme prêtres fidei donum (don de la foi) un peu partout dans le monde, à la manière des prêtres de chez nous qui travaillent en Amérique latine ou en Afrique. Un Latino-Américain pourra partir en Afrique, un Philippin au Japon, un Européen de l´Est en Amérique du Nord, etc. Il ne faut donc pas trop compter sur ce nouveau Séminaire pour reprendre des paroisses de chez nous puisque, sur 20 prêtres formés, seuls 5 resteront dans le diocèse, ce qui n´est pas rien cependant. Mais la dimension universelle de l´Eglise locale s´en trouvera réveillée et fortifiée ».
L’expérience s´étend à plus de 10.000 communautés en plus de 100 pays (plusieurs centaines de milliers de membres). Des familles missionnaires et des équipes itinérantes naissent dans cette mouvance. Une rencontre à Vienne (Autriche) encouragée par le pape Jean-Paul II, en avril 1993, a rassemblé 120 évêques.
