CITE DU VATICAN, Jeudi 20 juin 2002 (ZENIT.org) – Les évêques du Pérou en visite « ad limina » sont reçus chaque jour par groupes par Jean-Paul II, et de Rome, ils appellent à la paix sociale, tandis que de violentes protestations agitent leur pays. Un archevêque émérite a été choisi comme médiateur.
En visite quinquennale « aux tombeaux des apôtres », les évêques du Pérou appellent à la cessation des violences, dans un appel publié par le président de la conférence épiscopale péruvienne, Mgr Luís Bambaren, qui invite à résoudre pacifiquement la crise qui a éclaté à Arequipa, deuxième ville du pays, puis à Tacna, Puno et Cusco.
Les évêques assurent de leur prière les familles des victimes et invitent leurs compatriotes à prendre le chemin de la justice, de la paix, de la non-violence et de la sérénité. Une sérénité qui ne signifie pas, précisent les pasteurs, le conformisme, mais la maturité, indispensable au dialogue, et le respect de la personne humaine, y compris de ses droits et de ses biens.
Les évêques péruviens craignent en effet pour la démocratie dans le pays. Ils déplorent en outre que l´image de leur patrie ait été flétrie dans les media étrangers du fait des reportages sur les violences d´Arequipa, avec les retombées inévitables sur le tourisme et les investissements.
Arequipa a en effet été le théâtre de violentes protestations contre la privatisation de deux sociétés électriques, prévues par le président Alejandro Toledo. Les affrontements font depuis deux jours la Une de L´Osservatore Romano. Le bilan publié ce soir par Radio Vatican est de deux morts, une centaine de blessés, plus de 50 arrestations et des dégâts matériels pour plus de 100 millions de dollars.
La violence des affrontements a poussé le pouvoir exécutif à décréter tout d´abord le couvre-feu et l´état d´urgence pour 30 jours à Arequipa, et à suspendre la vente des deux compagnies jusqu´à ce qu´un tribunal se prononce sur le recours présenté par les autorités provinciales. La décision a provoqué la protestation du ministre de l´intérieur, Fernando Rospigliosi, qui a démissionné.
Mais un accord est survenu entre les protestataires et la commission envoyée par Lima et présidée par l´archevêque émérite d´Arequipa, Mgr Fernando Vargas. Et ce résultat semble avoir calmé la colère des manifestants.