CITE DU VATICAN, Jeudi 13 juin 2002 (ZENIT.org) – La protection des droits de l´enfant conçu sera inclue dans l´article 1 de la nouvelle loi italienne sur la fécondation médicalement assistée actuellement débattue au Parlement.
Cet article 1, approuvé par la Chambre des députés mardi dernier, dit: « la procréation médicalement assistée assure les droits de tous les sujets impliqués, y compris (« et pas seulement ») de celui qui est conçu ».
L´amendement a été approuvé mardi dernier, 11 juin par 247 voix contre 177 et 2 abstentions: le vote a été transversal, enjambant les partis, qui ont laissé à leurs membre la liberté de conscience.
Pourtant certains milieux – communistes, sociaux, féministes – craignaient que la défense de l´embryon constitue une attaque contre la loi sur l´avortement, adoptée en Italie par referendum.
Mercredi, les députés ont rejeté la possibilité de fécondation « hétérologue », c´est à dire avec l´intervention d´un donneur extérieur au couple.
L´article 2, adopté mercredi, prévoit un budget de 2 millions d´euros pour la recherche sur les techniques de crio-conservation de gamètes et sur les causes pathologiques de la stérilité.
L´article 3 confie à des conseillers familiaux la tâche d´informer les couples stériles sur les techniques de fécondation assistée.
La fécondation médicalement assistée est d´autre part réservée aux couples mariés et aux couples de fait.
Aujourd´hui, le Parlement a approuvé, avant de suspendre ses travaux sui reprendront mardi prochain, l´article 6 de la proposition de loi, qui réglemente le consentement informé pour les couples qui ont l´intention de se soumettre à la fécondation « homologue ».
Les autres articles sur lesquels l´Assemblée devra se prononcer touchent des sujets comme l´interdiction de la congélation, de l´expérimentation et du clonage d´embryons (ar. 13).
S’il était adopté, cet article devrait s´accompagner d´une disposition transitoire: il y aurait actuellement en Italie 30 000 embryons congelés.
Le vice-président de l´Académie pontificale pour la Vie, Mgr Elio Sgreccia, rappelait aujourd´hui à Radio Vatican que « la morale catholique est contraire à tout type de fécondation artificielle parce que la vie humaine ne jaillit pas, dans une fécondation artificielle, d´un acte pleinement humain, et pleinement paternel et maternel, d´un acte conjugal, mais par l´emploi de la technique en dehors, disons, de la conjugalité. Ceci dit, il faut ajouter que face au far west dans lequel nous nous trouvons depuis diverses années, des techniques de fécondations artificielles, les articles approuvés ont porté certains éléments qui doivent être reconnus comme positifs parce que limitant au moins le mal ».
Et de préciser: « D´abord la reconnaissance de l´embryon humain comme sujet de droit, donc digne de la protection légale. Un second élément est établi par le fait que l´on engage la science et les ressources scientifiques, même les financements de la recherche, pour prévenir les causes de la non-fécondité, pour étudier la façon des restituer aux couples leur fécondité naturelle. Le troisième point, qui a peut-être fait le plus discuter, est le « non » à la fécondation hétérologue, qui établit une rupture à l´intérieur de la famille. Non seulement selon la morale catholique, mais aussi selon la définition donnée par la constitution italienne – « la famille fondée sur le mariage » – la fécondation artificielle hétérologue comporte la pluralité des parents et prive l´enfant de l´identification possible avec un père et une mère ».