Moscou, le dialogue relancé par la bioéthique

Une réponse au « complot contre la vie »

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CITE DU VATICAN, Lundi 10 juin 2002 (ZENIT.org) – La bioéthique relance le dialogue entre l´Eglise orthodoxe russe et l´Eglise catholique, avec la publication de la première édition en Russe du manuel de bioéthique – intitulé « Bioéthique » – écrit par Mgr Elio Sgreccia, secrétaire de l´Académie pontificale pour la Vie et directeur du centre de bioéthique de l´Université catholique de Rome, et par Victor Tambone. Une réponse au « complot contre la vie ».

Edité par l´Institut pour la Coopération universitaire (ICU), le volume constitue une nouveauté absolue en Russie, souligne Radio Vatican.

Le volume vient d´être présenté à Moscou à l´initiative de l´Institut théologique orthodoxe, avec l´approbation du patriarche Alexis II.

Cette publication a fait l´objet à Moscou d´un congrès où sont intervenus Mgr Sgreccia et des experts russes orthodoxes.

Mgr Sgreccia a souligné que le manuel est fondé sur une approche « personnaliste », « fille de la tradition classique qui de Socrate au christianisme proclame la dignité de la personne humaine de sa conception à sa mort ».

Or Catholiques et Orthodoxes justement partagent cette vision de l´homme, face à « l´optique culturelle libertaire, selon laquelle tout est licite, ou l´option utilitariste, selon laquelle est légitime tout ce qui est utile à la société ».

Le débat a également abordé les questions concernant « le droit à la santé » – un problème sérieux dans la Russie post-soviétique – et l´avortement volontaire.

Pour ce qui est du droit à la santé, Mgr Sgreccia rappelait la doctrine sociale chrétienne qui condamne un certain « libéralisme effréné, et invoque au contraire la solidarité et la justice distributive, à côté de l´indispensable liberté économique ».

Pour ce qui est de l´avortement volontaire, encore très pratiqué, bien qu´en recul par rapport à l´époque soviétique, Mgr Sgreccia rappelait que le premier pays à légaliser l´avortement a justement été la Russie communiste en 1920 « au nom d´une idéologie de la production et matérialiste qui incluait aussi la famille ». Elle a été suivie par les pays scandinaves, dans une vision « hédoniste de la vie », jusqu´à arriver à ce que Mgr Sgreccia appelle un « véritable complot contre la vie ».

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ZENIT Staff

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