CITE DU VATICAN, Jeudi 6 juin 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a reçu ce matin en audience au Vatican le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), James T. Morris. Une audience au moment où le représentant du saint-Siège à la FAO rappelle que donner du pain quotidien à tous les habitants de la planète est « nécessaire, indispensable, possible ».
Le PAM (http://www.wfp.org, en anglais) est l´organisme chef de file des Nations Unies pour la lutte contre la faim dans le monde. L´année dernière, le PAM a contribué à nourrir plus de 45 millions de personnes, dont la moitié étaient des réfugiés et des personnes déplacées. Il suffit de 0,23 Euro par jour pour nourrir un réfugié. Huit cents millions de personnes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, souffrent de la faim.
Cette audience a eu lieu quelques jours avant le sommet de l´Organisation pour l´Alimentation et l´Agriculture (FAO) qui aura lieu la semaine prochaine à Rome, du 10 au 13 juin, avec la participation de représentants des gouvernements de quelque 200 pays, transformant tout le quartier romain de la FAO en quartier piétonnier à accès limité.
Au centre du sommet se trouvent des propositions du nouveau « Programme contre la faim » pour combattre la sous-alimentation.
La FAO et le PAM sont tout particulièrement en alerte pour ce qui concerne les besoin du Zimbabwe, du Malawi, du Lesotho et du Swaziland, où au moins 10 millions de personnes sont menacées par la famine.
Le Saint-Siège est représenté auprès des trois organismes internationaux de lutte contre la faim qui ont leur siège à Rome (FAO, IFAD, PAM), son observateur permanent étant Mgr Agostino Marchetto, nonce apostolique.
Mgr Marchetto a lancé aujourd´hui déjà, au nom du Saint-Siège, un appel lors de la XXVIIIe session du Comité de la FAO sur la sécurité alimentaire mondiale.
« Le bilan de l´an dernier au niveau de la sécurité alimentaire dans le monde que la FAO a fourni, fait observer Mgr Marchetto, révèle une augmentation du nombre des affamés et un élargissement des situations provoquant l´insécurité alimentaire ».
Pour faire face à cette urgence humanitaire, le Saint-Siège recommande « la création d´une alliance dans le secteur de la coopération au développement » comme une « stratégie d´intervention pour éliminer la faim ». Il faisait appel non seulement aux gouvernements mais à l´opinion publique.
« Nous sommes devant une situation de scandale (…) qui touche nos frères et soeurs », insistait Mgr Marchetto. « Eliminer la faim de façon abstraite peut être difficile, mais consentir à chaque personne de disposer du pain et de la nourriture quotidienne est nécessaire, indispensable, possible, nous le savons ».
Créé en 1963, le Programme alimentaire mondial offre une aide alimentaire afin de sauver des vies dans des situations de crise humanitaire; aide les personnes et les communautés à devenir autonomes grâce aux projets « vivres contre travail »; fournit des vivres pour les enfants afin d´encourager les parents à les laisser aller à l´école, en particulier les filles.
