CITE DU VATICAN, Mercredi 5 juin 2000 (ZENIT.org) – Le psaume 147, c´est en quelque sorte le « merci » de l´humanité au Créateur pour le don fondamental de l´univers créé et où Dieu se révèle à tout homme.
Jean-Paul II a continué ce mercredi son cycle de catéchèses sur les psaumes des laudes en commentant le psaume 147 («Lauda Jerusalem») que l´Eglise latine chante le vendredi de la deuxième semaine liturgique.
Plus de 12 000 pèlerins de 18 pays différents participaient à l´audience générale de ce mercredi 5 juin, place Saint-Pierre.
Jean-Paul II a donné sa catéchèse en italien avant de la résumer comme à l´accoutumée en français, allemand, anglais, espagnol et portugais. Le pape a ensuite adressé différentes salutations en néerlandais, en croate, en tchèque, en slovaque, en hongrois, en lituanien, et de nouveau en italien.
« L´humanité, observait Jean-Paul II, est invitée à remercier le Créateur pour le don fondamental de l´univers qui l´entoure, la fait respirer, l´alimente et la soutient ».
Dieu se révèle donc d´abord dans l´oeuvre de la Création: une révélation « inscrite dans la nature et ouverte à tous ».
Le pape rappelait que le psaume évoque tout d´abord l´action de Dieu, Sauveur, en faveur de la Cité sainte, Jérusalem: « Il a renforcé les barres de tes portes », dit le psalmiste. Dieu a donné à la ville paix et prospérité, en rassasiant ses fils de « fleur de froment ».
Le psaume chante ensuite le Dieu Créateur et l´efficacité de sa Parole: « Dieu dit: que la lumière soit, et la lumière fut ».
Enfin, le psaume loue le Seigneur de l´histoire pour son action en faveur de son peuple Israël et pour ce « don encore plus haut et plus précieux: celui de la Loi, de la Révélation ».
« La Bible, précisait Jean-Paul II, est donc le trésor du peuple élu auquel on doit puiser avec amour et adhésion fidèle ».
Ainsi, Dieu se révèle également dans l´histoire et surtout à travers le peuple choisi pour rendre témoignage au Dieu unique devant l´humanité entière.
Jean-Paul II achevait son parcours de l´histoire du salut par le mystère de l´Incarnation du Verbe de Dieu: « La parole s´est aussi faite chair, c´est-à-dire, qu´elle est entrée dans l´histoire, et a planté sa tente au milieu de nous ».
Jean-Paul II insistait sur l´importance de la parole de Dieu dans la vie chrétienne en citant le fameux exégète alexandrin, Origène (v. 185-252/4): « Lorsque nous nous approchons du Mystère (eucharistique), s´il en tombe une miette, nous nous sentons perdus. Et lorsque nous écoutons la Parole de Dieu, et que la Parole de Dieu est versée dans nos oreilles, la chair du christ, et son sang, et que nous pensons à autre chose, dans quel grand péril ne sommes-nous pas en train de tomber? », interrogent le Père de l´Eglise et le pape Jean-Paul II.