CITE DU VATICAN, Mardi 4 juin 2002 (ZENIT.org) – Mgr Paride Taban, évêque du diocèse de Torit au Sud-Soudan a lancé un vibrant appel pour la fin du conflit au Soudan, au cours d´une conférence de presse au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD, www.ccfd.asso.fr) annonce le site de la conférence des évêques de France www.cef.fr)
Le Soudan est un pays africain écrasé
Depuis le début de la guerre en 1983, on estime qu´environ deux millions et demi de personnes ont trouvé la mort parmi les populations civiles du Sud Soudan. On compte par ailleurs 4, 5 millions de réfugiés ou personnes déplacées au sein du pays.
Le diocèse de Torit (Sud Soudan), frontalier de l´Ouganda, du Kenya et de Éthiopie est partagé depuis plusieurs années entre des zones sous contrôle du gouvernement et d´autres contrôlées par la rébellion (dont Narus, nouveau siège du diocèse).
En avril 2002, cette guerre en route depuis 20 ans, a fait plus de 400 morts parmi les populations locales.
Le père Mathew Haumann, missionnaire hollandais de la société de Mill Hill, vient de publier les récits et les témoignages qu´il a recueillis : « Sud-Soudan, la longue route vers la paix ».
La situation du Soudan
Le 8 novembre 2001 déjà, les évêques de France rappelaient: « Nous avons accueilli ici même Mgr Zubeir Wako, archevêque de Khartoum. Nous connaissons les souffrances de ce pays, en guerre depuis des décennies, avec ses millions de morts et de personnes déplacées. Aujourd´hui, de nouvelles exactions se produisent au profit des intérêts pétroliers, dans les régions du Sud, avec de nouveaux déplacements de population. Il est important que les entreprises de nos pays restent vigilantes pour ne pas devenir complices d´une situation d´injustice. En août dernier, les évêques des Églises catholique et anglicane du Soudan ont lancé un nouvel appel » pour l´arrêt immédiat des hostilités et une paix juste et durable « . Nous nous joignons à leur appel en pensant aux souffrances de tous les habitants de ce pays. Aux chrétiens du Soudan, comme à tous ceux qui, par le monde, se trouvent dans des conditions minoritaires difficiles ou sont victimes de persécutions, nous voulons dire notre solidarité ».
Les évêques français en appelaient à la solidarité internationale en écrivant: « La mondialisation n´est pas qu´une compétition d´intérêts. Il dépend de tous d´en faire une mondialisation de la justice et de la solidarité. Responsables pour notre part du message de paix et de fraternité de l´Évangile, nous avons voulu lancer cet appel, comme l´avaient fait déjà les évêques rassemblés au Synode autour du Pape Jean-Paul II ».