France: Michel Raoult, président de "Choisir la Vie" meurt dans la fusillade de Nanterre

Sept autre élus abattus dont quatre du Parti communiste français

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CITE DU VATICAN, Mercredi 27 mars 2002 (ZENIT.org) – Michel Raoult, conseiller municipal de la ville de Nanterre (département des Hauts-de-Seine), et président de « Choisir la Vie », une association de défense de la vie humaine, a été abattu la nuit dernière à Nanterre, avec sept autres élus, dont quatre du Parti communiste français, à l´issue du Conseil municipal .

Le président de l´Association des Médecins pour le respect de la vie (AMRV), le Dr Henri Lafont, indique dans un communiqué que l´AMRV s´associe au deuil qui frappe la famille de Michel Raoult. L´AMRV lui rend hommage en ces termes: « Ses qualités exceptionnelles mises au service de cette cause ont permis à beaucoup de trouver le courage de lutter et l´intelligence d´agir. Au sein de l´Union pour la Vie, il jouait un rôle de premier plan. Sa disparition laisse ses amis dans une profonde tristesse, mais déterminés plus que jamais à s´engager pour le respect de la vie humaine en toutes circonstances. L´AMRV s´incline devant la douleur de la famille de Michel Raoult ».

Un homme a en effet tué huit conseillers municipaux et en a blessé une vingtaine en ouvrant le feu, cette nuit, à l´issue de la réunion du conseil municipal, à l´Hôtel de ville de Nanterre. Il s´agit d´un homme désespéré de 33 ans, Richard Durn, avec antécédents psychiatriques.

Richard Durn, en garde à vue au Quai des Orfèvres à Paris, a déclaré qu´il voulait « en finir avec la vie », indique l´AFP. Il a précisé être « très mal dans sa peau », être « désocialisé » et qu´il voulait « exister ». « Il fallait que je tue quelqu´un pour cela, j´avais envie de mourir et d´en finir avec la vie », a-t-il dit en substance.

Le président Jacques Chirac, arrivé à Nanterre peu après 6h30, a exprimé son indignation devant un « acte de folie meurtrière ». Dès l´annonce de la nouvelle, il avait fait part de sa « très vive émotion » et de son respect devant les victimes. Le Premier ministre Lionel Jospin s´est aussi rendu sur place. Evoquant une « tragédie affreuse » et un acte de « démence furieuse », M. Jospin a ajouté être venu apporter sa « compassion » aux familles des victimes et aux membres du conseil municipal.

Le dernier bilan de cette tuerie est de huit morts, une vingtaine de blessés, dont quatorze graves, ainsi que vingt-deux personnes en état de choc. Dix-neuf personnes ont été hospitalisées dans une quinzaine d´hôpitaux d´Ile-de-France.

La fusillade est survenue avant 1h15, dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conseil municipal allait se séparer après l´adoption de documents budgétaires. Richard Durn, qui avait assisté à la séance, a soudainement ouvert le feu, avant d´être maîtrisé par des élus.

Richard Durn, qui possédait un permis de détention d´arme, est inconnu des services de police, mais pas des services psychiatriques, ce qui aurait dû, selon la loi française très stricte en la matière, lui interdire le port d´arme. Or, au moment des faits, il portait trois armes de poing: deux pistolets automatiques 9 mm de marque Glock et un Smith et Wesson de calibre 357 magnum indique l´AFP.

Les huit élus tués sont:

– Louiza Benakli, 40 ans (PCF, adjointe déléguée à l´enfance), avocate.

– Christian Bouthier, 46 ans (PCF), professeur de collège.

– Jacotte Duplenne, 48 ans (PCF, adjointe déléguée à la jeunesse et à l´enseignement), institutrice.

– Monique Leroy-Sauter, 43 ans (Groupe l´Union pour Nanterre, droite), expert-comptable.

– Olivier Mazzotti, 38 ans (Groupe l´Union pour Nanterre, droite), enseignant.

– Valérie Méot, 40 ans (PCF, secrétaire de la section locale du PCF), institutrice.

– Michel Raoult, 58 ans (Groupe l´Union pour Nanterre, droite), cadre.

– Pascal Sternberg, 30 ans (Verts), conseiller régional et chargé de mission.

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ZENIT Staff

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