CITE DU VATICAN, Vendredi 23 novembre 2001 (ZENIT.org) – « Famille, deviens ce que tu es! »: le pape a répété aujourd´hui son grand appel d´il y a vingt ans dans « Familiaris Consortio ».
Jean-Paul II a adressé un message au cardinal Alfonso Lopez Trujillo. Le Conseil pontifical pour la famille organise en effet au Vatican un congrès pour le XXe anniversaire de l´exhortation apostolique post-synodale « Familiaris consortio ». Ce symposium marque aussi les vingt ans d´activité du Conseil pontifical pour la famille
« Famille, deviens ce que tu es! », je le répète encore aujourd´hui, écrit le pape, vingt ans après l´appel contenu dans l´exhortation apostolique Familiaris Consortio, qui a eu un si grand écho dans l´opinion publique. Pendant ce laps de temps s´est formée une « nouvelle conscience » et une « nouvelle sensibilité » en ce qui concerne la famille, « un des sujets qui m´est le plus à coeur », insiste le pape. Le symposium, remarque Jean-Paul II, commémore un événement « d´une singulière importance pour la vie de l´Eglise ».
« Les embûches n´ont pas manqué pour l´institution familiale, et peut-être les plus dangereuses de l´histoire », constate Jean-Paul II à vingt ans de distance.
En même temps, reconnaît le pape, se sont aussi « consolidées » des « convictions communes ». « La cause intégrale de la famille et de la vie est aujourd´hui redécouverte et promue dans tant de milieux comme une valeur et un droit appartenant au patrimoine commun de l´humanité ».
Le pape souligne en particulier l´importance qu´ont revêtu les rencontres internationales des familles, à Rome, d´abord, en octobre 1994, et à Rio de Janeiro, en 1997, ainsi que le Jubilé des Familles, en l´An 2000, à Rome. Il en est résulté une « prise de conscience » par les familles de leur mission ecclésiale et sociale. Car « il n´est pas donné aux hommes le pouvoir de changer le projet originaire du Créateur » sur la communauté familiale, souligne le pape.
En dépit des acquis positifs de ces vingt années, le pape remarque « l´agression violente » dont a été aussi la cible l´institution familiale. Le pape mentionne certains projets de loi, « qui ne sont pas en harmonie avec le vrai bien de la famille fondée sur le mariage monogame et avec la protection de l´inviolabilité de la vie humaine ». Ceux-ci favorisent, affirme Jean-Paul II, « l´infiltration d´ombres dangereuses de la ´culture de mort´ au sein du foyer domestique ».
Parmi les stratégies menaçant la famille, le pape signale « la tentative de nier la dignité de l´embryon humain avant son implantation dans le sein maternel, ainsi que d´attenter à son existence par différentes méthodes ».
Le pape se dit aussi préoccupé par la divulgation croissante dans les forums internationaux de conceptions erronées de la sexualité et de « la dignité de la mission de la femme » sous-jacentes à « des idéologies déterminées sur le ´genre´. »
La pensée du pape s´est aussi tournée vers les familles divisées, les personnes seules, la situation des « unions de fait », et des « enfants qui sont de différentes façons les victimes innocentes des communautés familiales désarticulées ».
C´est dans ce cadre que le pape encourage la mission des familles chrétiennes. « Leur exemple de joie et de dévouement, d´effort et de capacité de sacrifice » peuvent se montrer en effet décisifs pour d´autres noyaux familiaux, souligne le pape. Mais ce qui est aussi nécessaire, ajoute Jean-Paul II, c´est le soutien des institutions ecclésiales aux familles en difficulté qui ont besoin d´une plus grande attention pastorale. Le pape soulignait en particulier l´importance de l´aide apportée aux divorcés remariés.
Le pape encourageait le développement « d´associations et de mouvements en faveur de la famille et de la vie ».
Mais le pape n´oubliait pas aussi la nécessité de stimuler le dialogue avec les milieux politiques et législatifs autour de la vérité de la famille, de la protection de la vie dès le premier instant de la conception.