CITE DU VATICAN, Jeudi 8 novembre 2001 (ZENIT.org) – Jean-Paul II recommande aux Académies pontificales de favoriser « un humanisme dans lequel l´homme puisse retrouver la joie d´être une image plus vivante et plus belle du Créateur ».
« Les dimensions culturelles de la mondialisation: un défi pour l´humanisme chrétien »: les Académies pontificales ont tenu ce matin, 8 novembre, leur session publique sur ce thème, en présence de Jean-Paul II et sous la présidence de son « ministre de la culture », le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la culture.
« Il convient, disait le pape, de vaincre la peur d´affronter les défis de notre époque, en plaçant notre confiance dans la lumière et dans la force de l´Esprit Saint que le Seigneur ressuscité continue à donner à son Eglise. ´Duc in altum! – Avance au large!´, ai-je répété plusieurs fois dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte. Aujourd´hui, je vous confie à vous aussi cette invitation du Christ pour que vous puissiez affronter avec courage et compétence les multiples et complexes problèmes de notre temps, pour soutenir un humanisme dans lequel l´homme puisse retrouver la joie d´être une image plus vivante et plu belle du Créateur ».
Dans son allocution, Jean-Paul II soulignait en substance l´impression de complexité donnée par les mécanismes de la globalisation de l´économie, des moyens de communication, avec la tendance à réduire l´homme à l´une des données du marché. L´homme peut se sentir écrasé par des mécanismes aux dimensions mondiales et sans visage, et il risque d´y perdre son identité et sa dignité de personne.
« En raison de tels mécanismes, disait le pape, les cultures aussi, si elles ne sont pas accueillies et respectées dans leur originalité et leur richesse, mais adaptées de force aux exigences du marché et des modes, peuvent courir le danger de « l´homologation ». Il en découle un produit culturel fait de syncrétisme superficiel où l´on impose de nouvelles échelles de valeurs dérivant de critères arbitraires, matérialistes et de la société de consommation, rétifs à toute ouverture au transcendant ».
Ce grand défi, ajoutait Jean-Paul II, met en jeu la vision de l´homme en ce début de millénaire, de son destin et l´avenir de l´humanité, et il requiert un discernement intellectuel et théologique.
Les Académies pontificales peuvent, soulignait le pape, offrir une contribution précieuse en offrant une orientation aux choix culturels de la communauté chrétienne et de toute la société et en proposant des échanges entre foi et culture, entre la Révélation et les problématiques humaines. Elles sont appelées, disait encore en substance Jean-Paul II, à promouvoir un dialogue authentique qui place toujours l´homme et sa dignité au centre de tout projet afin de promouvoir le développement intégral.