La première chose mise en évidence par les interventions, soulignait le cardinal Bergoglio, est que les évêques, en communion avec toute l´Eglise, reconnaissent dans le Successeur de Pierre le principe et le fondement visible de l´unité dans la foi et la communion. L´évêque, homme d´Eglise, est appelé à être un homme ayant le « sens de l´Eglise » – « sensus ecclesiae » –
Le cardinal « relateur » brossait ensuite le tableau des différentes figures d´évêque émergeant des exposés de ces deux semaines: serviteur de l´Evangile du Christ, pour l´espérance du monde, appelé à être homme de paix, de réconciliation et de communion. La force de l´Eglise vient justement de cette communion, sa faiblesse des divisions, des oppositions, soulignait en substance la synthèse qui distinguait ensuite d´autres grandes directions: l´évêque en communion avec Dieu, avec l´Eglise universelle, avec l´Eglise particulière, avec le monde.
L´évêque, disait en substance la synthèse du cardinal argentin, est avant tout l´homme de la communion avec Dieu, de façon à pouvoir être au service de l´espérance, témoin de la prière et de la sainteté, qui jaillit du caractère sacramentel de son ordination épiscopale. L´évêque se sanctifie dans l´exercice de son ministère et par sa vie guide les fidèles vers la sainteté. D´où l´importance de sa vie spirituelle personnelle, mais aussi de sa formation permanente. Sa vie, ont souligné de nombreux évêques, doit être marquée par l´esprit de pauvreté, de simplicité et même d´austérité.
Beaucoup d´interventions ont aussi souligné la vocation de l´évêque par apport à l´Eglise universelle, dans la vérité et la charité, en tant que membre du collège épiscopal. Ce qui se traduit en particulier par le souci missionnaire au niveau de l´Eglise locale.
Les évêques ont aussi mis en évidence la nécessité de la communion avec le Vicaire du Christ et la curie romaine, de la fraternité et de la communion des synodes patriarcaux et des conférences épiscopales, selon leurs modalités propres, ainsi que « l´affectus collegialis ».
La question oecuménique a été reconnue par le synode comme l´un des grands défis de ce IIIe millénaire et comme un devoir de l´évêque, et en particulier par le témoignage d´unité des différentes traditions spirituelles, liturgiques et disciplinaires de l´Eglise catholique elle-même.
Le synode a été reconnu comme instrument valide de « collégialité épiscopale », avec des suggestions pour l´amélioration de son fonctionnement.
L´évêque, au niveau de l´Eglise locale est appelé, souligne la synthèse, à être un maître de prière, réservant une place suffisante dans sa vie spirituelle personnelle à la prière, à la méditation, à la lectio divina, un maître de la foi aussi, un « catéchiste » de son Eglise, qui encourage le travail des théologiens, dans la fidélité à la tradition.
Dans l´exercice de ce « munus docendi », il a été recommandé que l´évêque soit aussi un « père » et un « frère » pour ses prêtres et ses séminaristes, prenant un soin particulier de leur formation. De même pour la vie consacrée et la formation des laïcs. Avec cette invitation à être particulièrement attentifs à « l´inculturation » de l´Evangile, dans la communion avec l´Eglise universelle. Car le synode a aussi insisté sur l´importance de l´évangélisation des cultures, et de la culture.
Dans ce contexte, les pères du synode ont donné une place de choix aux moyens de communication sociale.
L´évêque, ont souligné de nombreuses interventions, est prophète de la justice. Il veille à la mise en oeuvre de l´enseignement social de l´Eglise.
La « relatio » du cardinal Bergoglio a fait l´objet, en fin de matinée, d´une présentation aux journalistes, par le cardinal lui-même, entouré du cardinal Bernard Agré, archevêque d´Abidjan, du cardinal Ivan Dias, archevêque de Bombay et de Mgr John Patrick Foley, président du conseil pontifical des communications sociales.
