CITE DU VATICAN, Lundi 24 septembre 2001 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II souligne l´importance de l´héritage de saint Maximilien Kolbe pour la nouvelle évangélisation dans la société contemporaine.
Le pape Jean-Paul II a adressé un message aux participants du Congrès international organisé autour des écrits et de la personnalité du franciscain polonais martyr du nazisme, saint Maximilien Kolbe (1894-1941). Ce congrès est promu, à l´occasion du LXe anniversaire de son martyre à Auschwitz, par le Centre international de la Milice de l´Immaculée (fondée par lui et qui est actuellement une « association publique de fidèles »), et conjointement par les facultés pontificales de théologie « Saint-Bonaventure » (Franciscains) et « Marianum » (Servites de Marie), et par l´Association mariologique interdisciplinaire italienne, sur le thème: « Maximilien Kolbe en son temps et aujourd´hui. Approche interdisciplinaire de sa personnalité et de ses écrits ».
« Saint Maximilien a su parler et se faire comprendre de ses contemporains, il a su être fidèle à Dieu et être fidèle à l´homme dans la vérité et la sainteté », dit le pape dans son message publié par la salle de presse du Saint-Siège.
Le pape souligne la profonde dévotion à la Vierge qui caractérise la vie et l´oeuvre du saint. « C´était sa conviction intime, explique Jean-Paul II, que celui qui est avec Marie est docile au souffle du Paraclet, sait en accueillir les inspirations et peut adhérer pleinement au Christ ».
C´est pourquoi le pape souligne l´importance de l´héritage de saint Maximilien pour la nouvelle évangélisation. « L´Eglise, écrit le pape, en intercédant avec confiance pour l´accomplissement du Royaume de Dieu, continue à annoncer la Bonne nouvelle à un monde qui change, fidèle à l´héritage reçu, mais conscient que les méthodes et les paroles doivent être adaptés à la mentalité de l´homme d´aujourd´hui ».
Entré chez les Franciscains conventuels, saint Maximilien Kolbe travailla au renouveau de la foi en Pologne et au Japon. Sa spiritualité est marquée par un profond attachement à la Vierge qui lui était apparue alors qu´il était encore enfant, lui présentant les deux couronnes, rouge et blanche (couleurs de la Pologne!): celle de la gloire et celle du martyre. Il les choisit toutes les deux et chercha toujours non pas sa gloire mais la gloire de Dieu et de l´Immaculée ». Pour diffuser cette dévotion à la Vierge, il fonda la « Milice de l´Immaculée.
Ses méthodes pastorales s´appuyaient sur la presse (« Le chevalier de l´Immaculée » atteindra un million d´exemplaires en Pologne et sera traduit en Japonais), et sur d´humbles moyens comme la distribution de « médaille de la rue du bac », la fameuse médaille dont la Vierge a donné le modèle à sainte Catherine Labouré, à Paris, en 1830, lui promettant de bénir et de protéger ceux qui la porteraient au cou avec confiance. Les nazis ne purent jamais déboulonner la machine à médailles qu´il avait fait installer au couvent de « Niepokalanov », comme le rapporte Marie Winowska (« Le secret de saint Maximilien Kolbe »).
Pendant l´occupation nazie de la Pologne, il cacha à « Niepokalanov » plus de deux mille juifs et réfugiés. Et il fut arrêté par la Gastapo, au moment où des milliers de prêtres catholiques subissaient le même sort. Déporté au camp d´extermination d´Auschwitz-Oswiecim, il s´offrit pour mourir à la place d´un père de famille, victime de représailles. Enfermé avec d´autres compagnons au « bunker » de la faim, il les entraîna dans les chants et la louange et mourut le dernier, achevé par l´un des gardiens du camps par une injection mortelle, la veille de la fête de l´Assomption, le 14 août 1941. Il a été canonisé en 1982. Le père de famille pour qui il avait offert sa vie était présent à la célébration.