CITE DU VATICAN, Vendredi 14 septembre 2001 (ZENIT.org) – Saint Marin, fondateur de l´homonyme république, fut un éducateur à la liberté, une liberté intégrale à la fois religieuse, politique, civile et psychologique.
C´est ce qu´affirme Jean-Paul II dans un message en date du 29 août, publié aujourd´hui par la Salle de presse du Saint-Siège, et adressé à l´évêque de San Marino-Montefeltro, Mgr Paolo Rabitti, à l´occasion du 1700e anniversaire de la petite république. Jean-Paul II souligne l´actualité de cet héritage.
La république de Saint-Marin, enclave souveraine au coeur de l´Italie fête ses 17 siècles « d´indépendance et de travail ». Elle compte quelque 25.000 habitants, répartis sur quelque 60 km2. Cet anniversaire est l´occasion de rendre hommage au saint patron et « père de la patrie », saint Marin, ermite du IVe siècle qui avait été tailleur de pierre en Dalmatie, avant de venir en Italie avec son compagnon, Léon. C´est l´évêque Gaudence de Rimini qui l´ordonna diacre, tandis que Léon devenait prêtre.
Ils évangélisèrent toute la région. Mais Marin fut aussi pour la population le premier législateur et un organisateur de la vie sociale et civile. Marin, explique le pape, a su éduquer les habitants à une triple liberté: la liberté face aux personnes, la liberté face au pouvoir et la liberté face aux choses.
Cette dernière surtout, disait le pape, est devenue aujourd´hui plus difficile parce que le bien-être économique et l´hédonisme rampant risquent « de subordonner tout à l´enrichissement et à la consommation ».
Jean-Paul II souligne aussi le grand don d´une Eglise particulière faite par le saint à la société: « Lorsque l´on rend difficile la vie de l´Eglise, faisait remarquer le pape, la société se prive d´une alliée valide pour promouvoir une culture attentive à l´homme et au bien commun ».
C´est pourquoi le pape souhaite aux habitants de la République « la foi, la pureté et le courage de saint Marin et de saint Léon pour lutter contre la sécularisation, la fragilité de la famille, le manque de vocations, et les autres difficultés de notre époque ».