Au mois de juillet 1289, le pape Nicolas IV l’envoya en Asie auprès de l’empereur mongol qui avait demandé des missionnaires. Il est objet de la bienveillance du prince George qui gouverne la région du Tenduk (la partie des régions de la Mongolie et la Mandchourie actuelle, au nord de Pékin). Le prince avait déjà été baptisé par les nestoriens sous le nom de Georges. Grâce à Jean de Mont-Corvin, il se convertit du nestorianisme (hérésie chrétienne) au catholicisme, avec une grande partie de son peuple, la tribu des Ongut fixée au nord du Fleuve jaune. Son nom, Georges, prend en turc la forme Kerghiz, Kirghiz. Son nom a servi par la suite pour les noms des groupes ethniques des Kirghiz, dont la traduction signifie » le peuple de saint Georges « . On rapporte que le prince Georges servait la messe de Jean de Mont-Corvin.
Fides explique qu´envoyé en Asie en 1289 par le pape innocent IV, Jean de Mont-Corvin partit donc au mois de juillet 1289 et se rendit d’abord en Perse. Il était accompagné de plusieurs autres, d’un Dominicain et d’un marchand italien, probablement aussi d’Arnold de Cologne, Franciscain, qui était à ses côtés en 1303, et peut-être d’Odoric de Pordenone, qui avait fait un premier voyage en Asie à une date inconnue, avant son deuxième voyage en 1318. En 1291, il se remit en route vers la Chine par les Indes avec le Dominicain Nicolas de Pistoie, mort aux Indes pendant le voyage. Jean de Mont-Corvin arrive à Khanbalik (Pékin) en 1294.
Dans sa deuxième lettre écrite en 1306 et adressée au pape, il demande un renfort de missionnaires. Un groupe de Dominicains ne dépassa pas le Kiptchak. Clément V désigna pour la Chine sept Franciscains en 1307. Ils furent consacrés évêques, et chargés de sacrer à leur tour Jean de Mont-Corvin qui devait porter plus tard le titre d’archevêque de Khanbalik (l’actuelle Pékin) et Patriarche d’Orient. Six d’entre eux partirent effectivement, accompagnés d’autres Franciscains. Trois évêques, et des membres de leur suite moururent en route. Le quatrième, Gérard Albuini demeura à Zeyton (Zayton, ou Kaï-Tong), port du Fou-Kien (l’actuel Fujian) où se trouvaient de nombreux catholiques, des Alains déportés du Caucase. Les deux derniers évêques, dont André de Pérouse, continuèrent leur voyage et arrivèrent à Pékin en 1311 où eut lieu la consécration épiscopale de Jean de Mont-Corvin. Le pape Jean XXII créa le diocèse de Pékin vers 1318.
Grâce au zèle missionnaire de Jean de Mont-Corvin, des centaines de milliers de conversions se produisirent. Jean de Mont-Corvin fit traduire la Bible en langue mongole. C’est aussi l’époque de la création des diocèses de Amalek au Turkestan et, plus tard, de Urghenc. Le nombre total des diocèses en Orient fut alors de 31. A la mort de Jean de Mont-Corvin, la situation politique et religieuse se complique et se dégrade. Se servant de la religion pour des alliances politiques, les Khans deviennent musulmans et commencent à persécuter les chrétiens. A Amalek, à une date qu’il est difficile de préciser, Richard de Bourgogne, trois moines prêtres (François d’Alexandrie, Raymond de Provence, et Pascal de Vittoria et deux frères lais (Laurent d’Alexandrie, Pierre de Provence), un tertiaire indien qui leur servait d’interprète, et un marchand, Guillaume de Modène, sont tués. Sous Jean XXII déjà, quatre missionnaires, dont le principal était Thomas de Tolentino, partirent également pour Khanbalik. Ils furent martyrisés par des musulmans non loin de la ville actuelle de Bombay en 1321.
Depuis lors, et jusqu’en 1991, quand Mgr Jan Pawel Lenga fut nommé administrateur apostolique de Karaganda pour les Catholiques de rite latin dans la République soviétique socialiste du Kazakhstan (il a été nommé Evêque de Karaganda en 1999), il n’y a plus eu d’évêque catholique au Kazakhstan.
