ROME, Dimanche, 9 septembre 2001 (ZENIT.org) – Les chrétiens du Pendjab auront à nouveau leurs écoles : après la nationalisation ordonnée par le gouvernement en 1972, l´administration du Pendjab, une province du nord-est du Pakistan, la plus peuplée du pays, a annoncé la restitution des écoles et des collèges privés à leurs propriétaires légitimes.
La condition pour retrouver la gestion des instituts, est que les anciens propriétaires, en majorité des Eglises chrétiennes ou des Instituts chrétiens, déposent auprès du gouvernement provincial de fortes sommes d´argent comme caution pour les salaires du personnel. Malgré cette condition, les Eglises ont accueilli favorablement cette mesure.
« L´Eglise du Pakistan », union de différentes confessions protestantes, a présenté une demande pour retrouver 19 instituts. L´Eglise Catholique en a revendiqué 37, et a déposé dans les caisses du trésor public la somme de vingt millions de roupies, requise par le Conseil de l´Education pour le Pendjab. Mais, après le versement de la caution, aucune école n´a encore été restituée. Par la suite, le gouvernement a décidé de mettre en route le processus de remise à la fin de l´année scolaire en cours, qui se termine en décembre 2001. Après cette date, le personnel sera libre de choisir de rester ou d´être transféré dans des écoles publiques.
Dans le rapport sur les minorités religieuses au Pakistan, « Human Rights Monitor 2001 », publié par la Commission Justice et Paix de la Conférence Episcopale, on peut lire : « Les instituts chrétiens d´éducation ont toujours donné une éducation de qualité ». Il y a vingt-huit ans, dans les régions administratives du Sind et du Pendjab toutes les écoles secondaires ont été nationalisées.
Le gouvernement local du Sind a organisé leur restitution à la fin des années 1980. Au Pendjab, l´administration n´a examiné la question qu´à la fin des années 1990, en demandant aux instituts propriétaires de verser d´avance six mois de salaire pour le personnel. « A présent que les écoles reviennent aux chrétiens, nous espérons que la communauté se développera au plan social et culturel » a déclaré à Fides le Père Emmanuel Yousaf, Directeur de la Commission Justice et Paix.
