Bilan du Jubilé: "La place de la liturgie dans la vie de l´Eglise"

Interventions des cardinaux Etchegaray et Sepe

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CITE DU VATICAN, Jeudi 21 mai 2001 (ZENIT.org) – Le cardinal Etchegaray indique la liturgie comme le lieu encore à explorer de la vie de l´Eglise, en évoquant la richesse des célébrations jubilaires romaines.

Le Colisée, 7 mai 2000, célébration œcuménique des témoins de la foi du XXe s.. Saint-Pierre, 12 mars 2000, demande de pardon pour les fautes passées des fils de l´Eglise, le pape embrasse les pieds du Crucifié. Deux instantanés significatifs que le cardinal Roger Etchegaray a retenus parmi toutes les célébrations jubilaires, dans son exposé par lequel était lancée l´assemblée des cardinaux, dans le sillage de cette grâce jubilaire évoquée ensuite également par le cardinal Crescenzio Sepe.

D´emblée, le cardinal affirmait -comme pour évoquer le vieil adage qui rappel que l´Eglise célèbre dans ce qu´elle croit dans la liturgie : « lex orandi, lex credendi » – que « malgré Vatican II, nous n´avons pas encore assez considéré la place de la liturgie dans la vie de l´Eglise, pas encore assez soigné sa fonction symbolique qui brise l´univers clos dans lequel suffoque l´homme de ce début de millénaire ». « La qualité des célébrations romaines, disait-il, bien couverte par les media, a permis d´en saisir la force spirituelle ». N´était-ce pas déjà une des grandes réussites des JMJ de Paris, en 1997, avec la célébration des sacrements de l´initiation chrétienne dans la « cathédrale de lumière » à la belle étoile, à Longchamp?

La participation massive des pèlerins aux célébrations romaines fait réfléchir, disait en substance le cardinal, sur leur actualité et leur force spirituelle. Présentant une « géographie » du Jubilé, à Rome et ailleurs, puis une « histoire », à partir de son calendrier, le cardinal rappelait comme exemplaire le pèlerinage du pape en Terre Sainte, et sur les lieux de l´histoire du salut. Un Jubilé célébré jusqu´en Chine où le cardinal s´est rendu, accueilli par une centaine de séminaristes de l´Association patriotique qui chantaient l´hymne jubilaire et priaient pour Jean-Paul II.

Mais le cardinal rappelait aussi, comme le ferait ensuite le cardinal Sepe la célébration œcuménique de Saint-Paul-hors-les-Murs du 18 janvier 2000. Jamais pontife romain n´avait ouvert une porte sainte aidé et entouré du Primat anglican et d´un métropolite orthodoxe du patriarcat de Constantinople. Même s´il n´hésite pas à indiquer tel rendez-vous manqué du Jubilé (le pèlerinage à Ur ou une rencontre pan-chrétienne en Terre sainte) le cardinal insiste sur cette dimension œcuménique et sur la dimension de dialogue interreligieux que manifestait aussi comme en prélude la rencontre organisée au Vatican dès octobre 1999.

Autre image indélébile: l´assemblée des jeunes du monde en prière autour de Pierre pour célébrer le Christ, en août, à Tor Vergata.

Pour sa part, le cardinal Sepe a souligné combien le Jubilé avait été une « reprise de Vatican II », la « redécouverte de la sainteté du peuple de Dieu », le « signe de la charité et de la justice », un pèlerinage et des fidèles et du pape, avec sa dimension œcuménique spécifique, un témoignage de la foi, et une projection vers l´avenir.

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ZENIT Staff

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