"Morale et politique internationale", par M. Jean-François Deniau

Au centre culturel Saint-Louis de France

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CITE DU VATICAN, Jeudi 10 mai 2001 (ZENIT.org) – « Réintroduire la notion de morale en politique étrangère, réhabiliter le mot de courage – autrement dit la capacité de prendre le risque d’être impopulaire –, définir ce que nous ne devons pas faire à défaut de savoir quoi faire. Jean-François Deniau, de l’Académie française et ancien Ministre, expliquera son combat ce soir à Rome, lors d´une conférence intitulée « Morale et politique internationale », au centre culturel Saint-Louis de France.

M. Deniau a créé le prix “ Sakharov pour la liberté de l’esprit ” et se consacre depuis 1982 au combat des Droits de l’Homme et aux peuples victimes de dictature ou d’occupation étrangère ainsi qu’à la libération d’otages et de prisonniers politiques.

« L’opinion commune est que la loi du plus fort a toujours dominé les politiques étrangères de chaque pays et qu’elle continue de le faire, indique le communiqué. Aujourd’hui plus que jamais le manque de références à des critères moraux définissant ce qui internationalement n’est pas acceptable se fait fortement sentir. Le système des Nations Unies, fondé sur plusieurs principes dont celui de non-ingérence, aboutit à ce paradoxe : selon la Charte, l’agression d’un pays par un autre pays peut engendrer l’intervention d’une force internationale ; en revanche, l’article 2 empêche toute intervention dans un Etat qui massacre sa propre population ! Le récent drame du Kosovo, qui est encore présent dans les mémoires, a montré l’urgence de définir de nouvelles règles faces aux limites de l’ONU ».

Ancien ambassadeur, plusieurs fois ministre, député, président du conseil général du Cher, expert en affaires européennes, spécialiste de missions dangereuses, homme de l’ombre dans les maquis et pour la libération d’otages, homme de la mer, académicien (depuis 1992), écrivain, Jean-François Deniau est l´auteur de nombreux essais dont « L´Europe interdite », « La mer est ronde », « Deux heures après minuit », et de romans. Il a publié, dans le livre de poche « Ce que je crois ». En 1990, il a obtenu le prix Paul Morand pour l´ensemble de son œuvre.

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ZENIT Staff

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