« L'imagination de la charité ne connaît pas de limites et sait ouvrir des voies toujours nouvelles pour porter le souffle de l’Évangile dans les cultures et dans les environnements sociaux les plus divers », affirme le pape François.
A la veille de l'Année de la vie consacrée (29 novembre 2014-2 février 2016), le pape a reçu au Vatican les participants au pèlerinage de la Famille paulinienne à l'occasion de la clôture du centenaire de leur fondation, hier, 27 novembre 2014.
La Famille paulinienne, composée de cinq congrégations religieuses, quatre instituts de vie séculière consacrée et une association laïque, est née en 1914 avec la Société de Saint-Paul, fondée par le bienheureux don Giacomo Alberione (1884-1971) fêté le 26 novembre. Les membres animent des lieux de retraite, des centres d'étude, des revues, des maisons d’éditions (Saint-Paul).
La plus haute charité, l'annonce du Christ
Le pape les a encouragés à continuer « à vivre la foi et à la communiquer par leur propre charisme, dans l'édition et les multimédias » : « Tous les hommes sont destinataires de la Bonne nouvelle de Dieu amour », a-t-il insisté.
Suivant le programme de Jésus « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8), le pape les a exhortés à « communiquer l’Évangile dans le style de l’Évangile, c'est-à-dire dans la gratuité, sans [faire des] affaires » et « avec amour ».
Les pauliniens sont appelés à « viser de larges horizons », sans oublier que « l’évangélisation est essentiellement liée à la proclamation de l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ ou l’ont toujours refusé. Beaucoup d’entre eux cherchent Dieu secrètement, poussés par la nostalgie de son visage, même dans les pays d’ancienne tradition chrétienne. Tous ont le droit de recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne » (EG 14).
« Cet élan vers les "gens", vers les périphéries existentielles, cet élan "catholique", vous l'avez dans le sang, dans l'"ADN" », a ajouté le pape en rappelant l'esprit de leur fondateur, « inspiré par la figure et la mission de l’apôtre Paul ».
Le bienheureux Giacomo Alberione voyait en effet dans l'annonce du Christ « la charité la plus authentique et la plus nécessaire à offrir aux hommes et aux femmes assoiffés de vérité et de justice » à l'exemple de saint Paul qui disait : « Malheur à moi si je n'annonce pas l’Évangile ! » (1 Co 9,16).
L'imagination de la charité est sans limites
Le pape leur a donné quelques attitudes clés pour leur mission : « en chemin, non pas prisonnier des structures terrestres et mondaines » et « l'esprit ouvert » pour trouver de nouvelles « perspectives ».
« L'imagination de la charité ne connaît pas de limites et sait ouvrir des voies toujours nouvelles pour porter le souffle de l’Évangile dans les cultures et dans les environnements sociaux les plus divers », a-t-il affirmé.
En outre, leur travail « doit être rempli de l'amour pour l’unité de l’Église », sans jamais « encourager les conflits, ni singer les médias qui cherchent seulement le spectacle des conflits et provoquent le scandale dans les âmes ».
Appelés « à se dépenser au service des hommes d'aujourd'hui », les pauliniens doivent vivre à la fois « la créativité » et la « fidélité à [leur] charisme », en restant « totalement ouverts à l'action de la Grâce » pour identifier « les formes les plus appropriées pour l'annonce ».
Mais parler n'est pas suffisant : le pape a invité à « témoigner avec sa vie » en entreprenant « une incessante conversion personnelle et communautaire ». Les personnes consacrées, a-t-il souligné, « sont des témoins spéciaux de l'espérance ». Ils sont des « signes de la joie » qui « jaillit de l'expérience intime de Dieu » et qui est « alimentée par la fraternité sincère expérimentée dans la communauté et par l’oblation complète dans le service de l’Église et des frères, spécialement des plus nécessiteux ».
Toutes les œuvres de la famille paulinienne, a déclaré le pape, « trouveront leur accomplissement dans la béatitude du Seigneur » car « la fin ultime de l’agir des chrétiens sur la terre est la possession de la vie éternelle ».