La police criminelle de Bangalore (Inde) a formellement inculpé cinq personnes pour le meurtre du recteur du séminaire pontifical Saint-Pierre, commis dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2013. Trois des cinq inculpés, arrêtés le 21 mars 2014, sont des prêtres de l'Eglise catholique tandis que les deux autres sont des laïcs, annonce Eglises d'Asie.

Le P. K. J. Thomas, 62 ans, recteur du très réputé séminaire pontifical Saint-Pierre à Bangalore, au Karnataka, a été assassiné avec une grande violence la nuit du dimanche de Pâques, avait annoncé "Eglises d'Asie", l'agence des Misisons étrangères de Paris.

Un meurtre « brutal, terrible et insensé », selon les mots de l’archevêque de Bangalore, Mgr Bernard Moras. Le corps du père Thomas avait été retrouvé dans le réfectoire du séminaire pontifical Saint-Pierre : son visage était méconnaissable, défiguré par les coups.

Les enquêteurs penchent en faveur de la thèse d’un vol ciblé : des documents ont disparu du bureau de la victime ; en revanche, son ordinateur, sa tablette, et d’autres objets de valeur n’ont pas été emportés. 

Le père Thomas était un homme pieux et tranquille, humble et compatissant, a indiqué le cardinal Oswald Gracias, président de la conférence des évêques catholiques indiens qui le connaissait bien, et membre du Conseil des Huit.

Conscient des divisions qui minent son diocèse, Mgr Moras a lancé, le 5 mars dernier, « une année de la réconciliation », indique Eglises d'Asie. La prière à laquelle sont appelés l’ensemble des diocésains comporte cette demande : « Aide-nous, Seigneur, à bâtir un monde où tous auront leur place, où les flammes de la haine soient éteintes et où tous puissent grandir ensemble en formant une seule communauté. »