ROME, Mardi 4 novembre 2008 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège et le Botswana ont décidé d'établir des relations diplomatiques stables et complètes et des accords dans ce sens ont été signés aujourd'hui lors d'une cérémonie qui s'est tenue à Pretoria, à la nonciature apostolique en Afrique du Sud.
Le but de cette démarche diplomatique est, indique le Saint-Siège « de renforcer leurs rapports et la coopération internationale ».
Le Saint-Siège établira donc une nonciature au Botswana et le Botswana une ambassade près le Saint-siège, selon la Convention de Vienne.
C'est au cours de l'assemblée plénière 2005 de l'Organisation de l'ONU pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), en 2005, à Rome, que le président d'alors, Festus Mogae, avait fait part au cardinal Angelo Sodano, à ce moment-là secrétaire d'Etat, du désir de son pays d'établir des relations diplomatiques. Le processus aura duré trois ans.
Le Botswana est un Etat membre du Commonwealth depuis le 30 septembre 1966, présidé depuis le 1er avril dernier par M. Seretse Khama Ian Khama, précise le communiqué du Vatican.
Il compte une population de plus d'un million et demi d'habitants dont quelque 84.000 catholiques, soit 5 % de la population. Le désert du Kalahari représente 70% du territoire et le nord-ouest du pays est occupé par le delta interne de l'Okavango, le plus grand au monde.
Les premiers missionnaires catholiques sont arrivés au Botswana en 1850, et c'est en 1928 que les Oblats de l'Immaculée ont ouvert une école élémentaire. Une mission a ensuite été ouverte en 1930 à Lobate, puis une autre à Ramotwsa, en 1935. Après la seconde guerre mondiale ce fut le tour des Passionnistes irlandais d'arriver dans le pays.
Les catholiques sont regroupés dans le diocèse de Gaborone et le vicariat apostolique de Francistown, desservis par 27 prêtres diocésains, répartis sur 38 paroisses, aidés de 40 religieux prêtres, 4 religieux non prêtres, 77 religieuses et environ 300 catéchistes.
Le pays a accompli de gros efforts dans les domaines de la santé et de l'éducation. Mais un pourcentage élevé de la population souffre du sida, et dans le budget 2008, 80 millions d'euros sont consacrés à la lutte contre cette maladie. Le gouvernement a décidé de la gratuité des médicaments anti-rétro-viraux et de la mise en place d'un programme de prévention de la contagion entre la mère et l'enfant.
Par ailleurs, la croissance économique a permis la mise en place d'un système éducatif garantissant 10 ans d'éducation fondamentale.
L'Eglise s'engage particulièrement au service des malades et des orphelins, la prévention des maladies et l'ouverture d'écoles, très appréciées.
Les femmes ont un rôle fondamental dans l'Eglise du pays, spécialement en tant que catéchistes, enseignantes et personnel médical, souligne la même source.