ROME, Lundi 11 janvier 2010 (ZENIT.org) - L'humanité « souffre » et « a besoin » d'un Sauveur, souligne Benoît XVI en replaçant son discours au Corps diplomatique dans le cadre des fêtes de Noël. Il ajoute que « l'égoïsme humain blesse la création de bien des façons », sur le thème de son Message du 1er janvier, Journée mondiale de la Paix. Et il demande à tous de s'engager « pour la dignité et la liberté de l'homme ».
Benoît XVI a reçu ce matin au Vatican les membres du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, pour le traditionnel échanges de vœux du début de l'année civile. Il a prononcé à cette occasion un discours - en français - très attendu. C'est le doyen du Corps diplomatique, l'ambassadeur du Honduras près le Saint-Siège, M. Alejandro Emilio Valladares Lanza, qui a présenté les vœux au pape au nom de ses confrères.
Protéger la création
Replaçant cette rencontre dans le cadre des fêtes de Noël, le pape a commenté le sens de ces fêtes en lien avec son message sur la préservation de la Création : « A Noël, nous avons donc contemplé le mystère de Dieu et celui de la création : par l'annonce des anges aux bergers, nous est parvenue la bonne nouvelle du salut de l'homme et du renouvellement de tout l'univers. C'est pourquoi, dans le Message pour la célébration de la Journée mondiale de la Paix de cette année, j'ai invité toutes les personnes de bonne volonté, à qui les anges ont promis justement la paix, à protéger la création ».
Le pape a présenté ses vœux au Honduras et « à toutes les autres nations de la terre » en disant : « Le Successeur de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec tous des relations qui contribuent au progrès de la famille humaine ».
Pour la dignité et la liberté de l'homme
Après ce qu'il appelle un « rapide tour d'horizon », le pape cite saint Paul : « La création tout entière crie sa souffrance » et « nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance » (Rm 8, 22-23).
« Oui, a commenté le pape, il y a tant de souffrances dans l'humanité et l'égoïsme humain blesse la création de bien des façons. C'est pour cela que l'attente du salut, qui concerne toute la création, est encore plus intense et qu'elle est présente dans le cœur de tous, croyants et incroyants ».
Le pape a souligné que l'Eglise est au service de l'annonce de ce salut : « L'Eglise indique que la réponse à cette aspiration est le Christ ‘premier-né' par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre » (Col 1, 15-16)
« Fixant sur Lui mon regard, a ajouté le pape, j'exhorte toute personne de bonne volonté à œuvrer avec confiance et générosité pour la dignité et la liberté de l'homme ».
Ecologie humaine
Benoît XVI a exprimé ce vœu pour la promotion d'une écologie « humaine » et pas seulement environnementale : « Que la lumière et la force de Jésus nous aident à respecter l'écologie humaine, conscients que l'écologie environnementale en trouvera aussi un bénéfice, car le livre de la nature est unique et indivisible ! C'est ainsi que nous pourrons consolider la paix, aujourd'hui et pour les générations à venir ».
Anita S. Bourdin