Violence contre les chrétiens : « Des cibles faciles », selon Mgr Tomasi

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La liberté de religion, expression la plus intime de la personne humaine

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ROME, Vendredi 4 mars 2011 (ZENIT.org) – La violence contre les chrétiens augmente de plus en plus, ce sont des « cibles faciles » pour les terroristes qui savent qu’il n’y aura ni vengeance ni représailles, a observé sur Radio Vatican, Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Bureau de l’ONU à Genève.

En évoquant l’assassinat du ministre pakistanais Bhatti, le prélat s’est arrêté sur la « situation dramatique que vivent beaucoup de chrétiens ».

« Nous vivons un moment particulièrement compliqué pour la défense des droits humains des chrétiens, surtout dans certains pays d’Asie et d’Afrique », a-t-il affirmé. « La discrimination envers les chrétiens ne se réduit pas seulement à un manque de respect envers leur foi religieuse mais mène à l’assassinat et à la violence », a-t-il déploré.

S’il n’est pas facile « d’identifier les causes précises », il évoque néanmoins la multiplication de groupes « de plus en plus influents », qui fondent leur identité « dans la destruction de l’autre » et « arrivent à manipuler la religion » à des fins politiques et de pouvoir.

« Il s’agit donc d’analyser, au cas par cas, un phénomène qui s’élargit beaucoup trop », explique Mgr Tomasi qui évoque « un dénominateur commun qui lie ces actes de violence contre des chrétiens » : le fait qu’ils soient vus « comme des cibles, des objectifs faciles parce qu’il n’y aura pas de vengeance, pas de représailles » et qu’il n’y a pas « de forces politiques qui prennent leur défense ».

« Cela facilite l’accomplissement de ces actes de violence », affirme-t-il. Mais heureusement, « on commence à parler plus concrètement de la défense des minorités religieuses dans le monde ».

Dans cette interview, Mgr Tomasi a souhaité une « information plus prècise sur les persécutions contre les minorités religieuses » et « une traduction des grands principes généraux dans les lois concrètes de chaque État afin que le système judiciaire ne favorise pas l’impunité, ne ferme pas les yeux devant les crimes commis contre les croyants ».

Le prélat a rappelé que « la liberté de foi, la liberté de religion» est « l’expression la plus intime de la personne humaine », parce qu’elle évoque « le rapport à la transcendance » et touche « les motivations profondes des choix fondamentaux effectués par une personne ».

Ainsi, « si ce respect du droit à la liberté religieuse existe, le respect des autres droits humains » demeure. « Mais si ce droit est supprimé ou nié, les aspirations démocratiques sont elles aussi niées ».  

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ZENIT Staff

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