Une attention du pape François pour le "Bébé royal"

Visite de la reine Elizabeth II au Vatican

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Le pape François a eu une attention spéciale pour le “Bébé royal”, le petit prince George de Cambridge: c’est peut-être ce qui a le plus frappé les journalistes présents à l’échange des cadeaux entre le pape et la reine Elizabeth II d’Angleterre, qui a été reçue au Vatican ce jeudi 3 avril 2014. Elle était accompagnée du Prince consort, le Duc d’Edimbourg.

Au terme d’un entretien d’une vingtaine de minutes et de la présentation de la suite royale, le pape François a offert à la reine Elizabeth le fac-similé d’un précieux document conservé au Vatican.

Il s’agit d’un décret du pape Innocent XI, en 1679, par lequel il a étendu à l’Eglise universelle le culte de saint Edouard le Confesseur (v. 1004-5 janvier 1066).

Ce saint roi est un ancêtre de la famille royale anglaise, et le fondateur de l’abbaye de Westminster. 

Dernier roi – entre 1043 et 1066 -, avant l’arrivée des Normands de Guillaume le Conquérant, il était bien-aimé de ses sujets, d’une grande charité, il avait horreur de l’effusion de sang, et il est resté en communion avec le Siège de Pierre. Il a été canonisé par le pape Alexandre III en 1161, avec ce titre de « Confesseur » de la foi. 

Décédé le 5 janvier 1066, il est inscrit à cette date au martyrologe romain, mais localement il peut être fêté en octobre, à la date anniversaire de la translation de son corps à Westminster, en 1163.

Pour le petit-fils de la reine Elizabeth, le prince George – le fils du prince William et de son épouse, Kate Middleton, est né le 22 juillet 2013: il aura 9 mois le 22 avril -, le pape François a offert un cadeau toujours sous le signe de saint Edouard: une « Croix de saint Edouard » en argent surmontant un globe en lapis-lazuli représentant le monde.

« Pour le petit garçon », a dit le pape en espagnol. « Cela pourrait l’effrayer, a répondu la reine en souriant, … quand il sera un peu plus grand ».

Au Duc d’Edimbourg, le pape a offert le « triptyque » des médailles – en bronze, en argent et en or – du pontificat, à son effigie.

La reine Elizabeth a offert au pape François un grand panier contenant des douceurs – « raffinées » dit le communiqué du Vatican –, provenant des domaines royaux – Buckingham Palace, Sandringham in Norfok, château de Windsor, château de Balmarol – et de la maison très à la mode « Fortnum and Mason », où la reine s’est rendue avec la Princesse Kate à l’occasion de son jubilé royal.

En les présentant, la reine Elizabeth a ajouté: « J’ai aussi apporté quelque chose de nos états, pour vous personnellement ». Et à propos du miel des jardins de Buckingham Palace: « C’est du miel de mon jardin. J’espère que ce sera inhabituel pour vous! »

Le Duc a suscité une réaction de la part du pape quand il a levé une bouteille de whisky! Le pape François a eu un léger recul.

Le pape avait souhaité la bienvenue à la souveraine en anglais « Welcome ! », tandis que la reine s’est dite « désolée » pour le retard de vingt minutes sur son programme, dû au « très agréable déjeuner » qu’elle venait d’avoir au palais présidentiel italien du Quirinal.

L’atmosphère est décrite comme “affable et cordiale” dans le très simple bureau de « l’Auletta » – la « petite salle » – jouxtant « l’Aula », la grande salle Paul VI.

La reine est en effet arrivée au Vatican vers 15 h 20 et elle a d’abord été accueillie par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin – accompagné du Secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti et du sous-secrétaire, Mgr Antoine Camilleri – sur la place Jean-Paul II qui se trouve entre la salle Paul VI et le Palais de la “Canonica”.

La souveraine britannique était attendue sur le seuil de « l’Auletta », par le cardinal Cormac Murphy-O’Connor, archevêque émérite de Westminster.

Le pape a raccompagné la reine qui est partie pour l’aéroport un peu avant 16h.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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