Un catholique ne peut soutenir des lois contre la vie ou la famille, affirme le pape

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Jean-Paul II reçoit l’ambassadeur d’Argentine près le Saint-Siège

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CITE DU VATICAN, lundi 1er mars 2004 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a rappelé qu’un législateur catholique ne peut offrir son soutien à des lois portant atteinte à la vie ou au mariage.

« Il me semble opportun de rappeler que le législateur, et le législateur catholique en particulier, ne peut contribuer à formuler ou approuver des lois contraires aux normes premières et essentielles qui règlent la vie morale », a affirmé ce samedi le pape Jean-Paul II dans son discours au nouvel ambassadeur d’Argentine près le Saint-Siège, Carlos Luis Custer, qui lui présentait ses lettres de créance.

Ces principes, a-t-il déclaré, sont « l’expression des valeurs les plus élevées de la personne humaine, provenant en ultime instance de Dieu, législateur suprême ».

Le pape demande avant tout aux législateurs chrétiens de respecter « la valeur de la vie humaine, sans laquelle non seulement on viole le droit de chaque être humain depuis le moment de sa conception jusqu’à son terme naturel, et que personne ne peut s’arroger la faculté de violer, mais sans laquelle on réduit également le fondement même de toute coexistence humaine ».

« L’autre pilier de la société » que tout législateur doit défendre, a ajouté le pape, « est le mariage, union d’un homme et d’une femme, ouvert à la vie, qui donne lieu à l’institution naturelle de la famille ».

« Celle-ci est non seulement antérieure à tout autre ordre plus vaste de coexistence humaine mais elle le soutient, étant en soi un tissu primitif de relations intimes guidées par l’amour, le soutien mutuel et la solidarité », a expliqué le Saint Père.

« Il est nécessaire de rappeler cela à un moment où les tentatives de réduire le mariage à un simple contrat individuel, aux caractéristiques très différentes de celles qui sont propres au mariage et à la famille et qui finissent par la dégrader, comme s’il s’agissait d’une forme d’association secondaire au sein du corps social, ne manquent pas ».

Le 4 novembre 2000, à l’occasion du Jubilé des gouvernants, politiciens et parlementaires, à Rome, le pape déclarait: « Il n’y a pas de doute que, dans l’actuelle société pluraliste, le législateur chrétien se trouve face à des conceptions de la vie, à des lois et à des demandes de légalisation qui sont contraires à sa conscience. C’est alors la prudence chrétienne, vertu propre à l’homme politique chrétien, qui lui indiquera comment se comporter pour ne pas manquer, d’une part, à l’appel de sa conscience correctement formée, ni d’autre part à sa tâche de législateur ».

« Il ne s’agit pas, pour le chrétien d’aujourd’hui, de sortir du monde où l’appel de Dieu l’a placé, mais de donner un témoignage de sa foi et d’être logique avec ses principes, dans les circonstances difficiles et toujours nouvelles qui caractérisent la sphère de la politique », précisait le pape.

Le 31 juillet dernier la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié un document intitulé
« Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles », dans lequel elle explique que toutes les lois qui visent la reconnaissance légale des unions de personnes du même sexe constituent un acte « gravement immoral » et qu’elles ne peuvent donc recevoir le soutien des hommes politiques catholiques.

En janvier 2003, la même Congrégation a publié une
« Note doctrinale à propos de questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » dans laquelle elle rappelle que le respect de la personne humaine est le principe à propos duquel les catholiques ne peuvent accepter de compromis, sans porter atteinte au témoignage de la foi chrétienne dans le monde ainsi qu’à l’unité et à la cohérence intérieure des fidèles eux-mêmes.

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ZENIT Staff

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