Conférence du Groupe Ste-Marthe contre le trafic d'êtres humains, capture CTV

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Trafic d’êtres humains: "Je suis un témoignage vivant" des atrocités commises sur les femmes

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Nigériane, Princesse Inyang, ancienne victime, s’est engagée dans la lutte

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« Je suis un témoignage vivant des dangers et des atrocités auxquels beaucoup de femmes nigérianes sont soumises », témoigne Princesse Inyang: « Mon cœur bat de joie chaque fois que je peux en aider une ».
Ancienne victime de la traite, forcée à devenir prostituée, elle est fondatrice de PIAM Onlus, organisation aidant les victimes de la prostitution. Princesse Inyang a témoigné lors de la conférence de presse tenue par le « Groupe Sainte-Marthe » en présence du cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster et président du groupe, le 27 octobre 2016, au Vatican. La quatrième rencontre de cet organisme international lancé en 2014 par le pape François a eu lieu les 26-27 octobre.
« Les trafiquants m’ont fait venir du Nigeria en Italie, en passant par Londres et la France en 1999, raconte Princesse Inyang. Ils ont promis de me donner un bon travail en Europe en tant que cuisinière parce que j’ai été cuisinière dans mon pays. »
Une fois arrivée en Italie, la jeune fille est envoyée chez une « Madame » qui l’a forcée à devenir prostituée et à payer aussi une somme de 45 000 euros.
« La vie dans la rue était très difficile » jusqu’à sa rencontre avec son « sauveur » Mossino Alberto, ainsi qu’avec Piero Vercelli qui est devenu plus tard son manager et Don Gallo, prêtre de la Caritas, à Asti.
Avec leur aide, elle s’échappe et, entre 1999 et 2000, fonde PIAM Onlus. « Nous avons commencé avec l’équipe de la rue … par laisser les victimes venir à notre bureau pour leur donner des informations de base sur la santé et les contacts », explique Princesse. « En outre, PIAM aide les victimes à obtenir un permis de séjour conformément à la législation italienne. Nous garantissons à la victime un logement, une éducation et la formation professionnelle. »
Entre 2004 et 2009, PIAM a travaillé contre le trafic d’êtres humains au Nigeria. « Nous avons également mis en place une clinique pour le contrôle et le traitement du sida et d’autres infections sexuellement transmissibles », raconte Princesse.
Elle constate cependant que « les trafiquants continuent leur travail plus que jamais ». Afin de « réduire le nombre de victimes », PIAM propose des bourses d’études pour les jeunes filles « dans les zones locales », « parce que cela pourrait les convaincre de ne pas venir en Europe avec des trafiquants ».
Princesse affirme que « les organismes internationaux d’application de la loi devraient travailler fermement pour traquer les trafiquants opérant au Nigeria, au Niger et en Libye ».
Enfin, elle exige « plus d’abris » en Europe pour les victimes de la traite et « plus de fonds pour les programmes de protection pour les nombreuses victimes qui cherchent de l’aide ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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