Le cardinal Gracias a exprimé la préoccupation affrontée lors de la préparation du synode : « comment parler des jeunes et ne pas les écouter? » Et il a rappelé les jalons mis en place pour être à l’écoute des jeunes dans le monde entier, et jusque dans la salle des débats au synode ou dans les groupes linguistiques.
Et de la réalité vécue par les jeunes auxquels le synode est dédié : « Les jeunes, la foi et le discernement des vocations » (3-28 octobre 2018).
Au terme du travail sur la première partie de l’Instrument de travail du synode, intitulée « Reconnaître : l’Eglise à l’écoute de la réalité », le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde) a participé à la conférence de presse de conclusion de cette première phase du synode, ce mardi 9 octobre 2018, aux côtés des cardinaux Désiré Tsarahazana (Madagascar), Gérald Cyprien Lacroix (Canada), avec la participation de Sœur Nathalie Becquart, xavière, du préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, et du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke.
Ecouter les jeunes
Pour répondre à cette préoccupation de commencer par écouter les jeunes, le cardinal Gracias rappelle, qu’en plus des mécanismes habituels des synodes (avec les aller-retour habituels entre Rome et les diocèses pour élaborer le document préparatoire puis l’Instrument de travail), les organisateurs ont mis en place un pré-synode avec les jeunes.
Rappelons qu’au terme de cette rencontre, après la messe des Rameaux place Saint Pierre à Rome, une délégation des 305 jeunes du pré-synode présents à Rome et des 15 000 autres jeunes qui y ont participé sur les réseaux sociaux a remis au pape François la synthèse de leurs réflexions : un document qui est une radiographie de ce que pensent, vivent, espèrent les jeunes du monde aujourd’hui, catholiques ou pas, chrétiens, croyants ou non.
Le cardinal Gracias a aussi mentionné le questionnaire mis en ligne et auquel « 100 000 jeunes ont répondu », sur « les défis de la jeunesse ».
Actuellement, 34 jeunes participent aux débats en « congrégation » plénière et aux travaux en groupes linguistiques.
Les trois phases
Le cardinal Gracias a aussi rappelé les trois phases des travaux indiquées par l’Instrument de travail : 1. Le contexte des jeunes ; 2. L’évaluation de cette « radiographie » de la situation ; 3. Le programme à envisager.
Cette première partie a donc « parlé de données sociologiques », constaté les « défis », par exemple, le « numérique », etc : « on a besoin d’une analyse de la situation réelle ».
« On a clôturé l’analyse de la première partie de l’Instrument de travail du synode (Instrumentum laboris), précise l’archevêque indien.
Il souligne aussi une première constatation : « les jeunes sont différents », mais en même temps ils « demandent les mêmes choses »: « la confiance, l’écoute, et puis des belles liturgies, pour faire « l’expérience de Dieu ».
« Les jeunes nous ont lancé un défi, résumée le cardinal Gracias: comment travailler ensemble? C’est notre Eglise et nous devons les accompagner, ils veulent être accompagnés. »
Une Eglise authentique
Ils veulent aussi « une Eglise authentique: il y a eu des échecs, cela doit être rectifié, avec courage, confiance, honnêteté. »
Pour ce qui est du rapport homme-femme, le cardinal Gracias indique que la question de « l’égalité des femmes au travail » a été abordée. C’est aussi un thème travaillé au niveau de la Conférence épiscopale de l’Inde. Il conclut : « Nous devons trouver d’autres possibilités pour les impliquer à des niveaux plus élevés. »
Le card. Gracias, 9 oct. 2018 @ Vatican News
Synode : la participation des jeunes, par le card. Gracias
Intervention à la conférence de presse du synode