Pollution plastique dans les mers © Wikimedia commons / Hajj0

Pollution plastique dans les mers © Wikimedia commons / Hajj0

Stopper la pollution des mers, une obligation, entretien avec Mgr Tomasi

Le scandale du plastique qui altère les eaux

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« Si la pollution des mers, des océans et des fleuves ne s’arrête pas, nous laisserons un lourd héritage aux prochaines générations et nous avons l’obligation morale de les protéger, y compris en ce qui concerne la sécurité de l’alimentation présente dans les eaux ».
C’est ce qu’a indiqué Mgr Silvano Tomasi, archevêque et nonce apostolique, en conclusion de la conférence intitulée « Oceans. Caring for a Common Heritage » (Océans. Prendre soin de notre héritage commun), organisée à Rome le 4 juillet dernier à l’Université de la Sainte-Croix, par le dicastère pour le Service du Développement humain intégral, ainsi que par les ambassades de France, de Monaco et des Pays-Bas auprès du Saint-Siège.
« L’objectif du congrès était très simple, à savoir faire le point de la situation de la communauté internationale quant à la santé des océans. Comment prévenir la pollution et comment remédier aux fameuses acidifications des océans. Comment faire pour que les trois milliards de personnes qui, d’une certaine manière, sont liées pour leur survie à la mer et aux océans, puissent continuer de profiter des bienfaits qui proviennent de ceux-ci : que ce soit en ce qui concerne la nourriture ou en ce qui concerne la pêche et les différentes activités liées au monde de l’eau », a indiqué Mgr Tomasi à Zenit.
« À partir de ce que les données scientifiques montrent en ce moment, il y a une pollution progressive à cause de la grande quantité de plastique qui est jetée dans les mers, dans les océans et dans les fleuves, qui apporte de l’acidité et altère les eaux ».
« Et selon certains experts, a poursuivi Mgr Tomasi, si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2050 il y aura dans les océans une plus grande présence de plastique que de poissons. Un aspect à ne pas sous-évaluer naturellement, parce que le plastique et les déchets jetés ne sont souvent pas biodégradables et beaucoup deviennent nourriture pour les poissons eux-mêmes, entrant ainsi dans le cycle alimentaire ».
« C’est pourquoi, a dit encore Tomasi, « nous avons l’obligation morale, avec toute la communauté internationale, de protéger et de garantir pour les prochaines générations la disponibilité et la productivité aussi pour ce qui concerne la sécurité de la nourriture présente dans les eaux marines ». En somme, il faut trouver des remèdes efficaces contre la pollution de l’environnement.
On part naturellement de l’idée de la prévention, en évitant les déchets pollués, en cherchant à travailler dans ce but avec tous les acteurs intéressés, des gouvernements aux organisations internationales, aux ONG et en comptant tout autant sur la sensibilisation du public.
Enfin, conclut le nonce, quand on affronte ces thèmes, « il est bon de ne jamais oublier qu’au centre, il y a l’homme, il y a les hommes, toujours. Par exemple, selon de récentes estimations de la FAO, aujourd’hui plus de 58 millions de personnes travaillent dans le secteur de la pêche, la majorité appartenant à des pays en voie de développement. Mais justement dans la pêche, on enregistre le nombre le plus élevé de morts par accidents de travail ainsi que de nombreuses violation des droits de l’homme, en particulier sur les mineurs. Comment oublier ensuite les personnes qui, elles, se noient dans la mer, que l’on pense à la Méditerranée, tandis qu’elles fuient les guerres, la faim et les persécutions. Toutes les opérations de sauvetage se transforment souvent en catastrophes quelques pas avant d’avoir atteint son but. Notre attention à l’homme ne doit pas baisser : c’est une mission de l’Église et du monde entier ».
Traduction de Constance Roques

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Sergio Mora

Buenos Aires, Argentina Estudios de periodismo en el Istituto Superiore di Comunicazione de Roma y examen superior de italiano para extranjeros en el Instituto Dante Alighieri de Roma. Periodista profesional de la Associazione Stampa Estera en Italia, y publicista de la Orden de periodistas de Italia. Fue corresponsal adjunto del diario español El País de 2000 a 2004, colaborador de los programas en español de la BBC y de Radio Vaticano. Fue director del mensual Expreso Latino, realizó 41 programas en Sky con Babel TV. Actualmente además de ser redactor de ZENIT colabora con diversos medios latinoamericanos.

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