Séparation Eglise/Etat ne veut pas dire séparation entre vie et religion

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Ad limina des évêques de Hollande : les défis actuels pour l’Eglise

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 mars 2004 (ZENIT.org) – La séparation entre Eglise et Etat ne veut pas dire séparation entre la vie et la religion, fait observer le cardinal Simonis, à propos de la situation de l’Eglise en Hollande aujourd’hui.

A l’occasion de leur visite ad limina, les évêques de Hollande ont en effet présenté un rapport sur l’état actuel de l’Eglise en Hollande – où 31 % de la population est de confession catholique – et les défis à relever. Le rapport des évêques fait le point sur la sécularisation de la société, et le manque de participation aux célébrations religieuses. Le cardinal Adrianus Johannes Simonis, archevêque d’Utrecht en parlait aujourd’hui au micro de Radio Vatican.

Pour ce qui est de principaux défis de l’Eglise aujourd’hui en Hollande, le cardinal Simonis souligne comme « point névralgique » le fait que « la religion est « privatisée ». »

« Il y a dans notre pays l’idée que l’Etat, le gouvernement, doivent être absolument neutres parce qu’il y a séparation entre l’Etat et l’Eglise. Mais c’est un point de vue erroné parce que la séparation entre l’Etat et l’Eglise ne veut pas dire la séparation entre la vie et la religion. C’est un point difficile à comprendre dans une société sécularisée, et nous, les évêques, nous faisons tout ce qui est possible, même dans les contacts avec les partis politiques, pour changer cette mentalité ».

« Je pense que le rapport est très réaliste, observait par ailleurs le cardinal Simonis. Il y a une diminution de la présence active des fidèles dans les églises, et dans les villes c’est pire encore. Nous voyons les conséquences de la sécularisation, surtout chez les jeunes. Un autre constat est que nous avons une Eglise avec beaucoup de personnes engagée, les « bénévoles » qui font beaucoup pour l’Eglise et pour la catéchèse, la liturgie dans les paroisses. La « polarisation » que nous avons eue pendant 20 ou 30 années est maintenant plus ou moins finie: il y a plus d’unité. Et pas seulement dans l’Eglise, mais dans le pays. Même les jeunes de la nouvelle génération sont beaucoup plus ouverts à la foi, aux choses religieuses, il n’y a plus cette vieille hostilité vis à vis de l’Eglise. Même s’ils ne sont pas très pratiquants, nous sommes confiants. Nous savons qu’en tant qu’Eglise nous devons devenir de plus en plus missionnaires. Nous devons faire nôtre l’invitation du saint-Père en l’An 2000: Duc in altum! »

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ZENIT Staff

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