"Santé et pouvoir": Le grand dépouillement de l´homme malade et les dangers

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Première journée de la conférence internationale

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CITE DU VATICAN, Jeudi 15 novembre 2001 (ZENIT.org) – « J´ai vu l´homme dépouillé », explique le P. Ruffini, camillien, ancien aumônier d´hôpital et sous-secrétaire du conseil pontifical pour la pastorale de la santé. Pour le P. Ruffini, il faut aborder l´homme malade en étant conscient de ce grand dépouillement et des dangers auxquels il expose le malade.

La XVIe conférence internationale organisée par le conseil pontifical pour la pastorale de la santé s´est ouverte ce matin au Vatican en la salle du synode. Elle a pour thème : « Santé et pouvoir ». La rencontre se conclura par l´audience pontificale.

Mgr Javier Lozano Barragán, président de ce dicastère, a introduit les travaux en insistant sur les questions que doit se poser le congrès: quelle est la réalité du pouvoir de la santé dans notre monde? Comment pouvons-nous l´approfondir par une vision concrète? Que devons-nous faire à l´avenir? Quel est le pouvoir d la santé dans le monde économique actuel? Comment cette économie traite-t-elle de la santé? Quelles sont les principales politiques de la santé dans le monde d´aujourd´hui?

Le cardinal Fiorenzo Angelini, président émérite du dicastère, a tenu la conférence inaugurale sur le thème des perspectives théologiques.

Le P. Ruffini a confié à Radio Vatican que « la racine de ce pouvoir extraordinaire dans le domaine de la santé est déviée alors que l´on pourrait le mettre au service de l´homme malade ».

« Je crois, précisait-il, qu´il faut garder présent à l´esprit le fait que lorsque l´homme est malade, il perd tout. La liberté de mouvement, de pensée, d´action. Au cours de ma longue expérience d´aumônier d´hôpital, au contact avec cette triste réalité, j´ai vu l´homme dépouillé. Même de sa liberté. Il dépend de tous, de ses parents, des médecins, des infirmiers, du personnel d´assistance. C´est justement dans cette situation d´être dépouillé de tout que l´homme se confie à l´autre ».

Or c´est dans cette situation que l´homme se trouve exposé au « danger » de « déviances », explique Mgr Ruffini. « On voit aussi que qui est malade recourt à tout: aux sorciers, à des personnes qui inventent des pseudo-médicaments ».

Il indique une attitude: « Je crois qu´il est important que l´on garde présent à l´esprit que la personne est alors dépouillée de tout, même de sa liberté d´action, de pensée, de mouvement, et que surtout, elle a le cœur habité par cette grande peur: qu´est-ce que j´ai? De quoi demain sera-t-il fait? Je crois qu´il faut approfondir la recherche. C´est un sujet valable pour tous. Pour le croyant et pour le non-croyant ».

Et de préciser: « Certes, pour nous, croyants, pour nous chrétiens, il y a davantage. L´homme est fait à l´image de Dieu, nous le savons par l´Ecriture sainte, qui nous dit que Dieu a décidé de créer l´homme à son image et à sa ressemblance. Nous trouvons dans le magistère de Jean-Paul II un rappel constant de cette réalité: la nature humaine a été assumée par le Fils de Dieu. Par conséquent, dans un certain sens, l´homme est entré dans le mystère de l´Incarnation et de la Rédemption. Il suffit de se référer à « Salvifici doloris »
et aux différents documents du pape pour le Grand Jubilé. Et en particulier à « Novo Millennio Ineunte ». »

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ZENIT Staff

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