Le card. Parolin préside la messe de la fête de sainte Teresa de Calcutta, entourés des card. indiens Gracias et Alencherry © capture de Zenit / CTV

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Sainte Teresa de Calcutta, «un admirable exemple de service du prochain»

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Le card. Parolin brosse le portrait spirituel de Mère Teresa

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Pour le cardinal Parolin, Mère Teresa « a été un miroir clair de l’amour de Dieu et un admirable exemple de service rendu au prochain. »
C’est ce qu’il a dit au cours de son homélie présidant ce lundi matin 5 septembre, place Saint-Pierre, la messe d’action de grâce qui a suivi une canonisation de Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) ayant eu hier, dimanche 4 septembre.
La vie de Mère Teresa, a souligné le cardinal, est un « exemple de service » rendu « surtout aux personnes les plus pauvres, laissées pour compte, abandonnées : miroir et exemple desquels tirer de précieuses indications …pour vivre en bons disciples du Seigneur, pour nous convertir de la tiédeur et de la médiocrité ».
En reprenant les paroles de Mère Teresa qui se définissait comme « un crayon dans les mains du Seigneur », le cardinal s’est exclamé : « Mais quels poèmes de charité, de compassion, de réconfort et de joie ce petit crayon a-t-il su écrire ! Des poèmes d’amour et de tendresse pour les plus pauvres parmi les pauvres, auxquels elle a consacré son existence ! »
Il a souligné que Mère Teresa « savait bien qu’une des formes les plus lancinantes de pauvreté consiste à se savoir non aimé, non désiré, méprisé ». Cette « forme de pauvreté » est présente aussi chez les gens « qui disposent de moyens », « mais qui font l’expérience du vide intérieur », de « la désolation de liens brisés », de « la dureté de la solitude », du « sentiment d’être oubliés de tous ou de ne servir à personne ».
Cette réflexion a conduit Mère Teresa, « à identifier les enfants non encore nés et menacés dans leur existence comme « les plus pauvres parmi les pauvres ».
« Elle a courageusement pris la défense de la vie naissante, a dit le cardinal, avec cette franchise de parole et régularité d’action qui est le signal le plus lumineux de la présence des prophètes et des saints. »
« L’enfant conçu », a poursuivi le cardinal Parolin, « porte en lui un projet de vie et d’avenir et demande à être accueilli et protégé pour pouvoir devenir ce qu’il est déjà : l’un de nous, que le Seigneur a pensé depuis l’éternité pour une grande mission à accomplir, celle d’ « aimer et d’être aimé », comme aimait à le répéter Mère Teresa. »
Mère Teresa, a noté le cardinal,  faisait partie de personnes « libres intérieurement » parce qu’elles sont fortes « intérieurement et ne s’inclinent pas devant les modes ou les idoles du moment, mais se reflètent dans la conscience éclairée par le soleil de l’Évangile ».
« En elle, a-t-il ajouté, nous découvrons ce tandem heureux et inséparable de l’exercice héroïque de la charité avec la clarté dans la proclamation de la vérité, nous voyons l’activité constante, alimentée par la profondeur de la contemplation, le mystère du bien accompli dans l’humilité et sans fatigue ».
Le secrétaire d’État a rappelé l’importance pour Mère Teresa des paroles du Christ prononcées sur la croix : « J’ai soif ». Elle a voulu, a-t-il dit,  qu’elles soient écrites en anglais « dans toutes les maisons de sa congrégation, à côté du crucifix : « I thirst », j’ai soif : soif d’eau fraîche et limpide, soif d’âmes à consoler et à racheter de leurs laideurs pour les rendre belles et agréables aux yeux de Dieu, soif de Dieu, de sa présence vitale et lumineuse. « I thirst » : telle est la soif qui brûlait dans Mère Teresa, sa croix et son exaltation, son tourment et sa gloire ».
« Sur cette terre, a dit le cardinal Parolin, Mère Teresa « était un signe transparent qui indiquait le ciel ». « Maintenant, après la reconnaissance « officielle » de sa sainteté, elle brille encore plus vivement. Que cette lumière, qui est la lumière éternelle de l’Évangile, continue d’éclairer notre pèlerinage terrestre et les sentiers de ce monde difficile ! »
« Sainte Teresa de Calcutta, priez pour nous ! » a conclu le cardinal.
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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